La députée de l’Isère, Cyrielle Chatelain, a été réélue mardi à la tête du groupe écologiste. À 37 ans, elle dirige désormais le « groupe écologiste et social », suite à l’intégration de plusieurs ex-membres de La France Insoumise (LFI) tels que Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danielle Simonnet, qui se sont éloignés de Jean-Luc Mélenchon. Le groupe compte désormais 38 députés, contre une vingtaine lors de la précédente législature.
Cyrielle Chatelain s’est présentée comme une « candidature possible » du Nouveau Front Populaire (NFP) pour la présidence de l’Assemblée nationale, qui sera mise au vote jeudi. Elle a toutefois souligné son désir de voir la coalition de gauche proposer une candidature unitaire. La députée de l’Isère a exprimé son engagement pour l’unité et le programme du NFP, insistant sur la nécessité de former un « barrage républicain » afin d’empêcher le Rassemblement National (RN) de prendre des postes stratégiques au sein de l’hémicycle.
Les Insoumis, socialistes, écologistes et communistes ont convenu lundi soir de présenter une candidature unique à la présidence de l’Assemblée, bien qu’aucun nom n’ait encore été choisi. Cyrielle Chatelain réaffirme ainsi sa volonté de lutter pour l’unité et le programme commun de la gauche.
Parallèlement, les discussions concernant la nomination d’un candidat au poste de Premier ministre sont au point mort. Les tensions montent entre socialistes et Insoumis, ces derniers rejetant la candidature de la spécialiste du climat, Laurence Tubiana, proposée par le PS, qu’ils jugent trop « Macron-compatible ».
Benjamin Lucas, député écologiste, a relativisé les désaccords en affirmant que « la démocratie, ça prend du temps ». Il a également accusé le président Emmanuel Macron de bloquer la situation en refusant d’inviter le Nouveau Front Populaire à gouverner.