La tempête tropicale Dikeledi a frappé Mayotte ce dimanche 12 janvier, causant de fortes pluies et des inondations importantes, en particulier dans le sud de l’île. Les villages de Mbouini et trois autres localités ont été totalement inondés, avec une douzaine de maisons détruites. Malgré les dégâts, aucune victime n’est à déplorer. Plus de 20 000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d’hébergement d’urgence et des mosquées, tandis que l’alerte cyclonique rouge reste en vigueur au moins jusqu’à lundi soir.
Les rafales de vent atteignant 80 km/h et les vagues de 1,50 m dans les lagons Nord et Ouest font craindre des submersions lors des marées hautes. Des pluies persistantes sont prévues, aggravées par la dépression Kashkasi, un phénomène de mousson saisonnier. Le trafic maritime local et l’aéroport international Marcel-Henry restent suspendus, paralysant le département ultramarin déjà fragilisé par le passage du cyclone Chido en décembre.
Chido, le cyclone le plus violent enregistré à Mayotte depuis 90 ans, avait causé 39 morts et plus de 5 600 blessés, laissant l’île en pleine reconstruction. Face à Dikeledi, les autorités ont mobilisé 2 800 forces de sécurité et secours pour intervenir dans les zones les plus touchées, notamment le sud et le centre de l’île.
La tempête, désormais à 210 km de Mayotte, regagne en intensité avec des rafales de 155 km/h et pourrait redevenir un cyclone tropical intense. Après avoir causé trois décès et des centaines de sinistrés à Madagascar, elle se dirige vers le Mozambique, où des conditions météorologiques sévères sont attendues cette semaine.
La saison des cyclones dans l’océan Indien, exacerbée par le réchauffement climatique, devrait rester active jusqu’en avril, augmentant la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes dans la région.