Emmanuel Macron a annoncé, via un communiqué de l’Élysée, qu’il se rendrait à Mayotte jeudi pour témoigner de son soutien après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Cette visite présidentielle a pour objectif d’évaluer les besoins sur place et de réaffirmer l’engagement de l’État envers ce territoire ultramarin touché par cette catastrophe, ainsi que témoigner de son soutien aux Mahorais et de coordonner les efforts de secours.
Le cyclone Chido, le plus puissant à frapper Mayotte en près d’un siècle, a dévasté l’archipel français de l’océan Indien, causant des destructions massives et un bilan humain final encore inconnu.
Avec des vents atteignant 220 km/h et des vagues de plus de sept mètres, le cyclone Chido a ravagé Mayotte, détruisant habitations, infrastructures et cultures. Les quartiers de Mamoudzou, la capitale, sont particulièrement touchés, avec des écoles, hôpitaux et bâtiments administratifs en ruines. Les images satellites révèlent l’ampleur des destructions, comparables à un paysage post-apocalyptique.
Le bilan humain reste incertain. Les autorités locales redoutent plusieurs centaines, voire milliers de victimes, bien que le chiffre officiel soit encore en cours de vérification. La situation est aggravée par la présence de nombreux immigrés en situation irrégulière, principalement originaires des Comores, vivant dans des habitations précaires qui n’ont pas résisté à la violence du cyclone.
Le gouvernement français a déployé des moyens considérables pour venir en aide à la population. Plus de 1 600 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité et prévenir les pillages, avec 800 renforts supplémentaires attendus dans les prochains jours. Des convois humanitaires transportant nourriture, eau et médicaments sont acheminés quotidiennement par des avions et navires militaires. Cependant, l’aéroport principal de Mayotte étant endommagé, les opérations se concentrent sur les infrastructures encore fonctionnelles.
La catastrophe a laissé 70 % de la population sans abri, confrontée à des pénuries critiques de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Le principal hôpital de l’île est gravement endommagé, rendant les soins aux blessés difficiles. Un hôpital de campagne est en cours d’installation pour pallier cette situation.
Les autorités sanitaires craignent des épidémies de choléra, dengue et paludisme en raison des eaux stagnantes laissées par le cyclone. Des mesures d’urgence sont mises en place pour prévenir une crise sanitaire majeure, notamment la distribution de kits d’hygiène et la sensibilisation aux pratiques sanitaires.
La visite du président Macron vise également à planifier la reconstruction de l’île. Les défis sont immenses : rétablir les infrastructures essentielles, reloger les sinistrés et revitaliser l’économie locale. Le gouvernement s’engage à accompagner Mayotte dans cette épreuve, en mobilisant des fonds et des ressources pour une reconstruction durable et résiliente.