Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a pris la parole et exprimé ses inquiétudes quant à un potentiel bilan humain lourd après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, ce samedi. Lors d’une déclaration à l’issue d’une réunion interministérielle de crise, Il a souligné l’incertitude entourant les chiffres actuels : « Pour faire un bilan, on doit être en mesure d’aller sur le terrain, d’inspecter les gravats, l’habitat précaire qui a été complètement détruit. »
La situation sur l’île est décrite comme catastrophique. « Nous craignons que le bilan soit lourd », a-t-il ajouté, tout en insistant sur le fait qu’il faudra probablement plusieurs jours pour affiner les estimations des pertes humaines. En plus des structures précaires, le ministre a précisé que « l’habitat en dur a beaucoup souffert également », aggravant les conséquences de cette catastrophe.
Les premières constatations font état de dégâts matériels considérables, notamment à l’aéroport de Mayotte, dont la tour de contrôle a été détruite. Cependant, Bruno Retailleau a annoncé que la piste reste praticable pour les appareils militaires, permettant ainsi l’établissement d’un pont aérien avec l’île de La Réunion. Des avions cargos de l’armée y transporteront des secours d’urgence, essentiels pour répondre aux besoins des populations touchées.
D’autres sources locales, comme les premières observations relayées par des responsables de la Croix-Rouge sur place, confirment l’ampleur des destructions. Elles évoquent des villages entiers rasés dans certaines zones et des difficultés majeures d’accès, les routes principales étant encombrées par des débris.
Le préfet de Mayotte, également présent lors de la réunion, a souligné que les équipes de secours peinent à atteindre les zones les plus isolées. Dans une déclaration au média local Mayotte 1ère, il a déclaré : « Les premières heures sont cruciales pour retrouver des survivants et stabiliser les blessés graves. »