L’enquête sur le cyberharcèlement visant Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, a franchi une nouvelle étape avec l’interpellation de sept personnes cette semaine. Âgés de 22 à 79 ans, les suspects ont été arrêtés dans les Alpes-Maritimes, l’Hérault et la région parisienne, selon le parquet de Paris.
Ces individus sont poursuivis pour « menaces de mort réitérées », « cyberharcèlement » et « injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou supposée à une religion ». Ils comparaîtront devant la justice ce mercredi 5 mars 2025, risquant jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. D’autres interpellations devraient suivre, les enquêteurs affirmant vouloir « aller jusqu’au bout ».
Thomas Jolly avait déposé plainte le 31 juillet 2024, dénonçant une vague de messages haineux et menaçants à son encontre sur les réseaux sociaux. Les attaques, relayées notamment par des milieux conservateurs et d’extrême droite, s’étaient intensifiées après la cérémonie du 26 juillet, qui incluait un tableau mettant en scène des drag-queens et une performance de la DJ Barbara Butch.
Face à cette violence en ligne, plusieurs enquêtes ont été ouvertes et confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine. Le Comité d’organisation des JO et le président Emmanuel Macron avaient fermement condamné ces attaques. « Rien ne justifie qu’on menace un artiste », avait déclaré le chef de l’État, soulignant la fierté nationale suscitée par la cérémonie.
Outre Thomas Jolly, d’autres figures de l’événement ont été victimes de cyberharcèlement. Une enquête avait déjà été lancée à Paris concernant les menaces de mort contre Barbara Butch, tandis que la drag-queen Nicky Doll avait également fait l’objet d’injures publiques.
Ces affaires illustrent l’ampleur des violences numériques ciblant les personnalités publiques et soulignent l’urgence de renforcer la lutte contre la haine en ligne.