Nicolas Florian, ancien maire Les Républicains de Bordeaux, critique vivement le bilan de son successeur écologiste, Pierre Hurmic, l’accusant de camoufler des résultats qu’il juge faibles en adoptant des idées déjà défendues par la droite. Florian, battu de justesse par Hurmic en 2020, ne ménage pas ses attaques, dénonçant un manque de réalisations concrètes.
Pierre Hurmic et son équipe municipale mettent en avant des avancées significatives, notamment la plantation de plus de 37 000 arbres, la création de zones piétonnes, des espaces verts dans les écoles, et l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments publics. Cependant, Nicolas Florian minimise ces accomplissements, les qualifiant de superficiels et reprochant à l’actuel maire un « marketing politique » sans réelle portée.
L’ancien maire critique aussi une nouvelle mesure de la municipalité : le « permis de piétonniser », qui permet aux habitants de fermer temporairement leur rue à la circulation. Florian affirme que cette possibilité existait déjà, sans formalités excessives. Le cabinet de Pierre Hurmic répond en soulignant que ce nouveau dispositif simplifie les démarches, autrefois réservées aux associations.
Un autre point de discorde porte sur la rénovation de la piscine Stéhelin. Nicolas Florian accuse Hurmic de s’attribuer un projet qu’il aurait initié. L’équipe de Hurmic rétorque que les travaux et les décisions importantes ont été pris en totalité sous le mandat actuel, et que la future piscine portera le nom de Jean Zay en hommage à l’ancien ministre.
Le débat s’étend aussi à l’armement de la police municipale, un sujet sensible à Bordeaux. Florian milite pour la mise en place d’une consultation citoyenne à ce sujet, alors que Hurmic temporise, expliquant qu’une décision éclairée demande du temps. Le maire devrait trancher dans les semaines à venir, une annonce qui suscitera sans doute de nouvelles réactions de la part de son prédécesseur.