Dans une nouvelle tentative de désamorcer la crise à Gaza, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a proposé aujourd’hui un cessez-le-feu temporaire de deux jours. Cette initiative vise à faciliter la libération de quatre otages détenus par le Hamas en échange de prisonniers actuellement incarcérés en Israël. Ce geste pourrait marquer une première étape vers un « cessez-le-feu complet » et l’entrée tant attendue de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Caire en présence de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
Cette proposition intervient alors que des pourparlers cruciaux pour la paix sont attendus au Qatar, rassemblant représentants israéliens, américains et qataris pour examiner les conditions d’un cessez-le-feu durable. Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la région connaît une escalade de violence intense. Le blocus imposé sur Gaza a plongé le territoire dans une crise humanitaire, que le président égyptien n’a pas manqué de condamner, appelant à l’urgence de faire entrer de l’aide pour les civils affectés.
L’Iran menace de « répondre » aux frappes israéliennes
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a réagi aux récents bombardements israéliens sur des installations militaires iraniennes, assurant que la République islamique n’a pas l’intention de déclencher une guerre, mais qu’elle réserve une « réponse appropriée » aux attaques israéliennes. Cette réaction est survenue après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé que les frappes avaient « atteint leurs objectifs ». La prudence reste toutefois de mise en Iran, où le guide suprême Ali Khamenei a appelé à éviter de surenchérir l’impact de ces attaques, soulignant la nécessité d’une approche mesurée.
Pour discuter des tensions croissantes dans la région, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra demain, à la demande de l’Iran et soutenue par la Chine, la Russie, et l’Algérie. Cette session vise à examiner les récents événements et à trouver des solutions pour éviter une escalade. Les autorités internationales, tout comme les pays de la région, craignent qu’une poursuite des violences ne dégénère en conflit régional impliquant plusieurs acteurs puissants.
Une situation qui s’enlise
La proposition de trêve temporaire par l’Égypte est loin d’être une première. En novembre 2023, une trêve d’une semaine avait été négociée par les médiateurs, incluant l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Cependant, depuis, les tentatives de calmer les tensions ont échoué à créer un cessez-le-feu durable. Alors que la guerre continue de ravager Gaza, les efforts internationaux redoublent pour endiguer les pertes humaines et les déplacements massifs de civils.
L’issue des négociations au Qatar reste incertaine, mais l’initiative du Caire pourrait apporter un répit, même bref, aux populations civiles.