Cris de « Allah Akbar » et profanations : la basilique d’Argenteuil cible d’attaques répétées
La basilique Saint-Denys, située à Argenteuil, traverse une période sombre. Depuis plusieurs semaines, cet édifice religieux construit en 1862 est la cible de multiples actes de vandalisme. Ces incidents, rapportés par Europe 1, inquiètent profondément les autorités locales et les fidèles, alors que se prépare l’ostension exceptionnelle de la Sainte Tunique, prévue pour mars prochain.
Dégradations en série
Tout commence en septembre dernier avec la découverte d’un dessin obscène – un pénis – sur le presbytère. Peu après, une croix latine en bois, précieuse pour sa valeur historique et spirituelle, est vandalisée. Sa partie verticale est arrachée avant d’être volée. Plus récemment, des excréments ont été retrouvés dans une chapelle de la basilique. Selon Europe 1, à chaque fois, les auteurs des méfaits restent introuvables, plongeant la communauté catholique dans la stupeur.
Un tournant survient début novembre : deux adolescents de 14 et 16 ans sont surpris par le sacristain en train de crier « Allah Akbar » dans l’enceinte de l’édifice. Interpellés et placés en garde à vue, ils n’ont pas encore révélé leurs motivations. Ces faits, dans un contexte national où les tensions interreligieuses sont palpables, suscitent de vives préoccupations, d’autant plus que la basilique abrite une relique de grande importance.
Au centre de l’attention, la Sainte Tunique, que la tradition attribue à Jésus-Christ et qu’il aurait portée lors de sa Passion. Cette relique attire chaque année des milliers de fidèles, mais l’ostension prévue en mars prochain marquera un événement exceptionnel. En 2016, près de 220.000 pèlerins s’étaient rendus à Argenteuil pour admirer ce tissu sacré. Cette fois encore, les organisateurs attendent des dizaines de milliers de visiteurs, venant de toute la France et de l’étranger.
Un défi pour la sécurité
Face à ces incidents, les autorités locales redoublent d’efforts pour sécuriser l’édifice et l’événement à venir. La basilique, déjà sous tension, fait l’objet d’une attention particulière, avec un renforcement des patrouilles et l’installation de dispositifs de surveillance. Alors que l’ostension se profile, les fidèles espèrent que ce moment de ferveur religieuse pourra se dérouler dans le calme et la sérénité, malgré les épreuves récentes.
Ces actes posent une question essentielle : comment mieux protéger ces lieux de culte, qui sont aussi des symboles de patrimoine et de foi ? Un défi d’actualité pour les pouvoirs publics et les communautés locales.