Une étude, menée par des chercheurs français, tire cette conclusion, bien que des analyses complémentaires soient encore nécessaires « pour affermir et étendre ces premiers résultats ».
Une étude qui pourrait chambouler les habitudes pour cet été. Des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Université de Montpellier (Hérault) ont publié une étude dans la revue Parasites & Vectors sur l’application simultanée sur la peau de répulsif anti-moustique et de crème solaire. Elle démontre, selon les premiers résultats obtenus, qu’un usage combiné de ces produits affaiblirait la protection anti-UV.
Pour mener leur expérimentation, les scientifiques ont eu recours à des biopsies (échantillon de tissu) de peau. « Conservés de manière optimale ex vivo, ces échantillons ont été soumis à des rayons UV artificiels, mais aussi naturels, émis par le soleil, après application de crème solaire et de répulsif », détaille le CNRS dans un communiqué.
Une fois exposés aux différents types de rayons UV, les échantillons de peau ont été examinés couche par couche par une intelligence artificielle. « L’analyse de ces données pointe vers une diminution de la protection anti-UV dans le cas d’un mélange entre crème solaire et répulsif anti-moustique », concluent les chercheurs français. « Pour les produits mixtes, se présentant comme porteurs des deux protections à la fois, les données obtenues sont moins catégoriques », ajoutent-ils.
Des analyses complémentaires sont encore nécessaires « pour affermir et étendre ces premiers résultats », tempèrent néanmoins les auteurs de l’étude. Ils vantent néanmoins les bienfaits de cette nouvelle méthode d’analyse, qui combine l’utilisation de biopsies et de l’intelligence artificielle. Elle permettrait d’analyser les effets de mélanges d’autres produits, notamment cosmétiques, sur la peau.