A quelques jours de Noël, l’installation de crèches dans les mairies continue de faire débat en France. Perpignan, Béziers, Beaucaire sont continuellement au cœur de la polémique.
Malgré les pressions, Beaucaire résiste depuis 2014
Depuis l’arrivée du Rassemblement national à la mairie de Beaucaire, dans le Gard, en 2014, les attaques en justice sont devenues un rendez-vous incontournable du mois de décembre, presque lassant.
Cette année, le jeune successeur de Julien Sanchez devenu député européen en juin, Nelson Chaudon est conduit devant les tribunaux par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). Ces militants associatifs dénoncent une « atteinte grave et immédiate du principe de laïcité, de neutralité du service public et d’égalité ».
Devant le tribunal administratif de Nîmes mercredi 18 décembre, l’avocate de la LDH, Sophie Mazas, exige non seulement son retrait mais une lourde pénalité de 2 000€ d’amende par jour de retard. Où en sommes-nous dans cette procédure ?
« Nous sommes encore dans l’attente du verdict, mais une chose est sûre : je ne reculerai pas, la crèche sera maintenue jusqu’au 2 février prochain. Cette crèche traditionnelle de Provence est largement plébiscitée par les Beaucairois. » explique Nelson Chaudon.
Une exposition culturelle, artistique et festive
Si la LDH les accuse de financer un prosélytisme et d’enfreindre à la laïcité, la défense justifie leur crèche par le caractère culturel évident qu’elle propose. Chaque année, c’est à un artiste bénévole que revient la mission d’exposer cette crèche dans le hall de la mairie.
« Une installation temporaire sur un emplacement public d’une crèche qui porte un caractère culturel, artistique ou festif est légal. Je soutiens que nous sommes devant une crèche qui présente tout cela. Elle a perdu son seul caractère religieux, elle est entrée dans les traditions des fêtes de fin d’année. Les santons sont l’expression de l’art », précise l’avocate et députée RN Sylvie Josserand.
En cette période de la Nativité, les crèches ne sont pas les seules à subir les pressions des associations. Souvenons-nous de Bordeaux où le maire avait censuré l’iconique sapin de Noël, « un arbre mort », sous couvert d’écologisme ; ou encore de la tentative de la mairie de Strasbourg d’interdire la vente de crucifix sur son emblématique marché ; sans parler de la recommandation de la Commission européenne en 2021 de bannir le terme –ô combien tendancieux– de « Noël ».
Si la mode est à l’effacement de cette magie et de nos traditions, permettez-nous tout de même sur Entrevue.fr de vous souhaiter un très Joyeux Noël !