Un nouveau scandale de corruption éclabousse le Parlement européen. Ce jeudi, la police belge a mené une vingtaine de perquisitions dans le cadre d’une enquête sur des faits présumés de corruption, de blanchiment d’argent et d’organisation criminelle « sous couvert de lobbying commercial », a annoncé le parquet fédéral. Plusieurs personnes ont été interpellées pour être auditionnées, tandis qu’une perquisition a également eu lieu au Portugal.
Selon le journal Le Soir, l’enquête, ouverte depuis plusieurs mois, cible des lobbyistes liés au géant chinois des télécommunications Huawei. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir tenté d’influencer des eurodéputés en échange de faveurs politiques pour faciliter l’implantation et l’expansion du groupe en Europe.
Ce dossier rappelle l’affaire du Qatargate, qui avait mis en lumière des pratiques de corruption au sein du Parlement européen. La justice belge semble désormais s’intéresser aux réseaux d’influence chinois et aux méthodes utilisées pour orienter les décisions politiques de l’Union européenne.