Le président sud-coréen suspendu, Yoon Suk Yeol, s’est présenté samedi au tribunal de Séoul pour une audience visant à décider d’une éventuelle prolongation de sa détention. Arrêté mercredi pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale, il a été conduit sur place depuis son centre de détention à bord d’un fourgon du ministère de la Justice.
Accusé de « rébellion », un crime passible de la peine de mort, Yoon Suk Yeol avait justifié son coup de force du 3 décembre comme un moyen de protéger la Corée du Sud des « forces communistes nord-coréennes » et d’« éléments hostiles à l’État ». Le Parlement avait toutefois rapidement fait échouer cette initiative militaire, déclenchant par la suite une motion de destitution.
La décision des juges est attendue dans la soirée ou dimanche matin : une prolongation de 20 jours donnerait davantage de temps à l’accusation pour formaliser des charges contre le président suspendu. Un refus conduirait en revanche à sa remise en liberté.
Sur le plan institutionnel, Yoon Suk Yeol demeure officiellement chef de l’État, malgré sa suspension. La Cour constitutionnelle doit se prononcer d’ici la mi-juin pour confirmer ou non sa destitution.
Dans ses premières déclarations après son arrestation, l’ex-procureur vedette a indiqué avoir choisi de se rendre pour éviter toute « effusion de sang », tout en contestant la légalité des enquêtes dont il fait l’objet.