Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition écologique, a déclaré ce mercredi qu’elle ne se rendrait pas à la COP29, qui se tient cette année à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette décision fait suite aux propos offensants tenus par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, qu’elle a qualifiés d’attaques « inacceptables » contre la France et l’Europe.
S’exprimant devant le Sénat lors de la séance de questions au gouvernement, la ministre a vivement condamné les déclarations d’Ilham Aliev, lequel, dans son discours d’ouverture de la COP29, a évoqué des « crimes » attribués au « régime du président Macron » dans les territoires d’outre-mer français, en particulier en Nouvelle-Calédonie. « Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables », a-t-elle affirmé. Mme Pannier-Runacher a accusé l’Azerbaïdjan d’instrumentaliser la lutte contre le dérèglement climatique à des fins personnelles, qualifiant cette approche d’« indigne d’une présidence de la COP ».
Selon elle, de telles attaques violent le code de conduite de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, qu’elle considère essentielle à la bonne tenue des négociations climatiques internationales. La ministre a également dénoncé les positions du président Aliev en faveur des énergies fossiles, affirmant que « cela est indigne d’une présidence de la COP ».
Dans ce contexte, et après consultation avec le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Michel Barnier, elle a confirmé qu’elle ne participerait pas en personne à la COP29. Néanmoins, Mme Pannier-Runacher a assuré que les équipes françaises resteraient mobilisées, avec son appui à distance, pour poursuivre les négociations climatiques en lien avec les partenaires européens.
« Nous continuerons à plaider pour le plus haut niveau d’ambition dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, dont nous sommes les gardiens », a-t-elle conclu, rappelant l’engagement de la France en faveur de la transition écologique et de la lutte contre le dérèglement climatique.