En collaboration avec les Nations Unies, l’Égypte poursuit les préparatifs d’une conférence sur la reconstruction de Gaza, prévue pour le mois prochain. L’objectif principal est de créer un fonds fiduciaire pour recevoir les engagements financiers des différents pays. Ces préparatifs s’accompagnent de discussions égyptiennes visant à expliquer le « plan de reconstruction » adopté lors du sommet palestinien arabe d’urgence à Le Caire, qui s’est tenu mardi dernier.
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Tamim Khalaf, a annoncé à « Asharq Al-Awsat » que « la conférence de reconstruction à Le Caire sera organisée en coopération avec l’État de Palestine et les Nations Unies » et a précisé que des efforts sont en cours pour fixer une date dans les plus brefs délais.
Khalaf a ajouté que « l’objectif de la conférence est de mobiliser un soutien international pour la reconstruction de Gaza, ainsi que de créer un fonds fiduciaire destiné à recevoir les engagements financiers de pays et d’institutions financières donatrices, en vue de la mise en œuvre de projets de relèvement et de reconstruction à Gaza ».
Il a également mentionné des consultations avec la Coordinatrice humanitaire et de la reconstruction des Nations Unies pour Gaza, ainsi qu’avec Sigrid Kaag, la Coordinatrice des Nations Unies pour le processus de paix, afin de discuter des modalités de la conférence.
Lors de son discours au sommet palestinien, le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a appelé « tous les pays libres et amis à participer activement à la conférence de reconstruction », soulignant que « tous doivent orienter leur soutien vers le fonds créé à cet effet, afin d’assurer un environnement sûr et civilisé pour chaque enfant et famille palestinienne ».
La déclaration finale du « sommet arabe d’urgence » au Caire a salué la tenue de cette conférence internationale et a exhorté la communauté internationale à y participer pour accélérer la réhabilitation de Gaza.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, le Dr Badr Abdel-Atti, a affirmé que « 100 pays participeront à la conférence ». L’ancien assistant du ministre, l’ambassadeur Rakhah Ahmed Hassan, a indiqué que la conférence bénéficiera d’une large participation internationale, bien que la condition préalable à toute initiative de reconstruction soit la fin de la guerre et le retrait complet d’Israël de Gaza.
Il est à noter que l’Égypte avait déjà organisé une conférence similaire en 2014, visant la reconstruction de Gaza, à laquelle ont participé des représentants de 50 pays ainsi que 20 organisations internationales. À cette occasion, de nombreux responsables ont insisté sur la nécessité de chercher une solution politique durable pour la question palestinienne.
Dans le cadre des efforts de promotion du plan de reconstruction, le ministre des Affaires étrangères égyptien a exposé le plan lors d’un entretien téléphonique avec l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Vitkoff. Le ministre a souligné l’adhésion totale des pays arabes au plan et a réaffirmé la volonté de l’Égypte de travailler avec les États-Unis pour examiner le plan et ses avantages de manière intégrée.
La Chine a également exprimé son soutien au « plan arabe », soulignant que Gaza fait partie des territoires palestiniens et que tout changement de statut par la force ne mènerait pas à la paix mais à davantage de chaos.
Le président égyptien a précisé que l’Égypte, en coopération avec l’État de Palestine et les institutions internationales, avait élaboré un plan global pour la reconstruction de Gaza, en commençant par une aide d’urgence et un relèvement immédiat, avant de passer à la reconstruction complète.
Des réunions ont été organisées par le ministère égyptien des Affaires étrangères avec des ambassadeurs étrangers et des représentants d’organisations internationales pour présenter le plan, qui inclut des étapes comme l’élimination des débris, la fourniture de logements temporaires, la construction de résidences permanentes et la restauration des services essentiels.
Enfin, le porte-parole du ministère a annoncé que la « commission ministérielle arabe islamique » prévoit de se rendre dans plusieurs capitales internationales pour expliquer le plan, avec un consensus arabe pour coordonner ces visites, y compris à Washington. Le ministre des Affaires étrangères égyptien a également annoncé qu’il effectuerait des visites aux États-Unis et dans l’Union européenne pour obtenir un soutien politique et financier pour le plan.
