Controverse autour de la députée LFI Ersilia Soudais et l’association Al Andalus

30 juillet, 2024 / Entrevue

La députée de La France insoumise (LFI), Ersilia Soudais, a récemment suscité des réactions vives sur le réseau social X après avoir partagé une photo d’elle-même avec des membres de l’association musulmane Al Andalus à Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne. Dans son message, elle mentionne avoir profité de sa visite à Lagny pour rencontrer l’association, qui milite depuis plus de cinq ans pour l’ouverture d’une mosquée dans la commune. Soudais a également exprimé des interrogations concernant la décision de la préfecture de poursuivre le projet avec une association extérieure à la ville.

Ce post a provoqué une vague de consternation chez de nombreux internautes, qui ont critiqué ce qu’ils perçoivent comme une « laïcité à géométrie variable » et ont souligné la connotation historique du nom de l’association. En effet, « Al-Andalus » fait référence aux territoires de la péninsule Ibérique sous domination musulmane au VIIIe siècle. Fondée en avril 2018, l’association Al Andalus affirme vouloir promouvoir la découverte de la « civilisation musulmane », favoriser l’intégration des jeunes musulmans dans la société française, et encourager les échanges au sein de la communauté locale. Selon son site web, l’association se décrit comme une communauté unie, guidée par les valeurs de l’islam, bien que peu de détails soient disponibles.

Cette controverse n’est pas la première associée à Al Andalus. En 2018, lors du ramadan, l’association avait été autorisée par la Ville de Lagny à installer des tentes dans le parc des Sports pour permettre aux musulmans de prier temporairement. Toutefois, la municipalité avait rapidement retiré cette autorisation après des incidents. Les conditions posées par la ville, telles que l’interdiction de passer près d’une école et la gestion des nuisances sonores et routières, n’avaient pas été respectées, ce qui avait conduit le maire de Lagny-sur-Marne à rompre la convention avec l’association.

Cette rencontre et son contexte historique continuent d’alimenter le débat sur la laïcité et l’intégration dans le paysage politique français.