Le Parc des Princes a été le théâtre d’un événement controversé mercredi soir, lors du match de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain (PSG) et l’Atlético de Madrid. Avant le coup d’envoi, des supporters parisiens ont déployé un immense tifo arborant le message « Free Palestine », suscitant des réactions vives au sein des instances politiques et sportives françaises.
En conséquence, le président de la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Diallo, et le directeur général du PSG, Victoriano Melero, ont été convoqués par le secrétaire d’État à la Citoyenneté, Othman Nasrou, pour « s’expliquer » sur cet incident. Cette réunion est prévue pour le vendredi 8 novembre à 10 heures à l’Hôtel de Beauvau. Dans un courrier adressé aux dirigeants, Nasrou a précisé que le tifo constituait un message à caractère politique, ajoutant que sa taille ne pouvait pas échapper à la vigilance du club.
Ce tifo a été soutenu par des responsables de La France insoumise (LFI), qui y voient un message de paix, tandis que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) l’a qualifié d’« intolérable ». Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a également dénoncé cette initiative, insistant sur le fait que la politique ne devrait pas interférer dans le sport, qui doit rester un « ferment d’unité ». Il a averti que si de tels incidents se reproduisaient, des sanctions contre les clubs pourraient être envisagées.
Malgré l’interdiction par l’UEFA de tout message politique ou provocateur dans les stades, l’instance européenne a décidé de ne pas sanctionner le PSG. Selon ses règles, les messages doivent être jugés « provocateurs » ou « insultants » pour donner lieu à des sanctions. Un porte-parole de l’UEFA a précisé que le message « Free Palestine » ne répondait pas à ces critères.
Dans un communiqué publié après le match, le PSG a exprimé son désaccord avec ce message, affirmant qu’il n’avait pas été informé de son affichage et qu’il s’opposait fermement à tout message politique dans son stade. Ce désaccord arrive dans un contexte déjà tendu, à quelques jours d’un match de Ligue des nations de l’UEFA entre la France et Israël, prévu le 14 novembre au Stade de France, événement qui suscite des préoccupations sur des possibles manifestations.
En résumé, cet incident souligne les tensions croissantes entre le sport et les enjeux politiques, et le gouvernement français semble déterminé à veiller à ce que les événements sportifs restent en dehors des controverses politiques. Les dirigeants du PSG et de la FFF devront désormais justifier leur position face à cette situation délicate.