Le retour des contrôles aux frontières entre la France et l’Allemagne a permis l’arrestation de 726 personnes en situation irrégulière en provenance de l’Hexagone, depuis leur mise en place le 16 septembre dernier. Cette mesure, initiée par le gouvernement allemand, s’inscrit dans un contexte d’urgence pour rétablir la sécurité et contrer l’immigration illégale, à la suite d’attaques tragiques commises par des migrants en situation irrégulière.
Selon les chiffres communiqués par la police fédérale allemande, 1 159 personnes ont été interceptées en situation irrégulière aux frontières allemandes depuis septembre, dont une majorité – 726 – venant de France. Ces individus ont été soit arrêtés, soit refoulés vers leur pays d’origine. Les contrôles concernent les usagers de la route, les bus longue distance et les trains traversant la frontière.
Le gouvernement allemand s’est félicité des résultats obtenus : près de 40 000 personnes ont été refoulées aux frontières, et 1 800 passeurs ont été arrêtés. Ces succès renforcent la détermination du chancelier Olaf Scholz et de la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser à prolonger cette mesure au-delà de mars 2025.
Un outil indispensable à la souveraineté nationale
Face aux flux migratoires incontrôlés, la réaction de l’Allemagne s’impose comme une mesure de bon sens. En réinstaurant des contrôles aux frontières – une pratique pourtant proscrite en principe par le Code Schengen – Berlin prouve que la protection des frontières nationales reste une priorité, même dans un cadre européen. Le Code Schengen, modifié en mai 2024, permet désormais de prolonger ces contrôles jusqu’à deux ans, si l’ordre public ou la sécurité sont menacés. Cette fermeté répond aussi à l’indignation populaire.
Certaines voix, notamment du Luxembourg, s’élèvent contre cette politique. Le Grand-Duché, qui bénéficie pourtant de la stabilité offerte par ses voisins, critique les contrôles comme une entrave à la libre circulation. Ces objections paraissent bien déconnectées de la réalité. Quand des milliers de travailleurs frontaliers acceptent quelques minutes de retard pour plus de sécurité, les élites politiques luxembourgeoises préfèrent s’accrocher à une idéologie européenne sans fondements pratiques.
Une leçon pour la France
La France devrait s’inspirer de la décision allemande. Depuis trop longtemps, la politique migratoire française fait preuve de lâcheté et d’angélisme. La porosité de nos frontières alimente des drames humains, des réseaux criminels et des risques pour la sécurité nationale. L’Allemagne nous montre que le courage politique peut prévaloir sur les dogmes européens.
Plutôt que de condamner cette initiative, Paris devrait envisager des mesures similaires. Prolonger les contrôles aux frontières, réformer notre système d’asile, renforcer les moyens de la police aux frontières : autant de pistes nécessaires pour rétablir la maîtrise de notre destin national.
