Conflit Israël-Hezbollah : l’UE appelle à une trêve immédiate face à la crise au Liban

24 novembre, 2024 / Entrevue

En déplacement à Beyrouth, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a lancé un appel pressant à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah. Il a également souligné la gravité de la situation au Liban, qu’il a décrit comme étant « au bord de l’effondrement ».

M. Borrell a insisté sur la nécessité d’appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2006 pour mettre fin au précédent conflit entre Israël et le Hezbollah. Cette résolution prévoit notamment le déploiement exclusif de l’armée libanaise et des forces de l’ONU (Casques bleus) dans le sud du Liban.

Aide européenne et pression diplomatique

Lors d’une rencontre avec Nabih Berri, président du Parlement libanais, le diplomate européen a annoncé que l’Union européenne était prête à fournir une aide de 200 millions d’euros à l’armée libanaise. Ce soutien vise à faciliter son redéploiement le long de la frontière avec Israël, un élément clé des discussions en cours sur un cessez-le-feu.

En parallèle, un plan de trêve en 13 points, proposé par les États-Unis, est en négociation. Ce plan inclut un cessez-le-feu de 60 jours et le renforcement de la présence militaire libanaise au sud du pays. Amos Hochstein, émissaire spécial américain, s’est récemment rendu au Liban et en Israël pour encourager les progrès diplomatiques.

Une guerre qui fragilise davantage le Liban

Depuis le début de l’offensive israélienne le 23 septembre, le Liban subit de lourds bombardements, suivis d’une offensive terrestre dans le sud. Ces actions visent à neutraliser les capacités militaires du Hezbollah et à répondre aux tirs de roquettes sur le territoire israélien. Israël déclare également vouloir contrer l’influence croissante de l’Iran via ses alliés, notamment le Hezbollah et le Hamas.

M. Borrell a exhorté les parties à accepter le plan de cessez-le-feu américain et a appelé la communauté internationale à maintenir la pression sur les belligérants pour éviter une escalade supplémentaire.

Alors que le Liban fait face à une crise économique et humanitaire sans précédent, l’intensification du conflit risque d’aggraver une situation déjà critique, soulignant l’urgence d’une résolution diplomatique rapide.