Confirmation de la mort du chef du Hamas : les réactions internationales

31 juillet, 2024 / Entrevue

La mort d’Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, tué dans une frappe à Téhéran, a provoqué une série de réactions internationales marquées par l’inquiétude et la condamnation.

La Russie dénonce un « assassinat politique inacceptable »

La Russie a vivement condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, le qualifiant d' »assassinat politique inacceptable ». Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a affirmé que cet acte pourrait entraîner une intensification des tensions. Moscou considère que cet assassinat compromet les efforts de paix et risque d’aggraver les conflits en cours.

La Turquie qualifie l’attaque d' »ignoble »

La Turquie a aussi exprimé son indignation en qualifiant l’assassinat d’Haniyeh d' »ignoble ». Le ministère des Affaires étrangères turc a déclaré que cette action visait non seulement à éliminer le leader du Hamas mais aussi à exacerber le conflit à Gaza et à élargir son impact régional. Cette position reflète le soutien traditionnel de la Turquie au Hamas.

Mahmoud Abbas condamne un « acte lâche »

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné le meurtre d’Ismaïl Haniyeh comme un « acte lâche » et une « grave escalade ». Abbas a appelé à l’unité des Palestiniens face à cette attaque. Le Hamas, de son côté, accuse Israël d’être responsable de cet assassinat, augmentant ainsi les tensions entre les deux parties.

Parcours d’Ismaïl Haniyeh

Ismaïl Haniyeh, né en 1962 dans le camp de réfugiés de Shati à Gaza, était une figure emblématique du Hamas. Après avoir occupé divers postes clés, dont celui de Premier ministre de l’Autorité palestinienne à la suite des élections de 2006, Haniyeh a souvent été controversé pour son style de vie luxueux et les accusations de crimes contre l’humanité portées contre lui.

Haniyeh avait survécu à plusieurs tentatives d’assassinat et avait joué un rôle important dans les conflits israélo-palestiniens. Sa richesse, estimée à 2,5 milliards de dollars, contraste fortement avec la situation économique difficile à Gaza, alimentant les critiques internes. La mort de Haniyeh soulève des questions sur l’avenir du Hamas et sur les répercussions potentielles sur le conflit israélo-palestinien.