Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux ferme sous bracelet électronique, et cinq ans d’inéligibilité, Gérald Darmanin a réagi ce mardi lors des questions au gouvernement. Sans commenter le fond du jugement, le ministre de l’Intérieur a exprimé le souhait qu’un éventuel procès en appel puisse se tenir « dans un délai le plus raisonnable possible ».
Une contre-attaque politique du RN
La réponse de Darmanin intervient alors que le Rassemblement national hausse le ton. Depuis la tribune de l’Assemblée nationale, le député Jean-Philippe Tanguy a dénoncé ce qu’il considère comme une « vendetta du système » contre sa candidate, parlant d’un jugement rendu par « un quarteron de procureurs et de juges » dont l’objectif serait d’empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir.
Dans ce contexte électrique, la perspective d’un appel annoncé par l’avocat de Marine Le Pen pourrait prolonger l’incertitude sur sa participation à l’élection présidentielle de 2027. Le ministre de la Justice a donc insisté sur la nécessité que la justice puisse « trancher à nouveau rapidement », dans le respect des procédures, mais aussi des enjeux démocratiques.