Malgré les bruits sourds de bottes et les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban, une note de paix et de célébration a retenti lors du premier grand concert de l’été au Waterfront Arena de Beyrouth, le samedi 15 juin.
Près de 22 000 personnes se sont rassemblées dans un moment de communion pour écouter Amr Diab, icône de la musique arabe, dont la présence sur scène a transcendé les divisions et les préoccupations quotidiennes. La soirée a débuté avec une ambiance patriotique, marquée par un set du DJ Rodge, avant que le silence ne laisse place à l’entrée triomphale de l’artiste, vêtu de blanc comme un symbole d’espoir dans des temps troubles.
Pendant près d’une heure, Amr Diab a enflammé la scène avec ses succès intemporels, offrant un répit bienvenu à un peuple accablé par une crise économique et des tensions régionales persistantes. Le concert a culminé avec un feu d’artifice spectaculaire, symbolisant l’unité et la résilience d’un pays qui refuse de se laisser diviser par la guerre.
« Rien que pour le sourire qu’il a dessiné sur les visages ce soir, Amr Diab vaut bien les 3 millions de dollars de cachet que les rumeurs lui attribuent », a confié émue une spectatrice, reflétant l’impact positif de cet événement sur une population en quête de moments de joie et de répit.
Malgré les tensions persistantes, le concert a rappelé aux Libanais et au monde entier que la musique et la culture sont des ponts vers la paix et la réconciliation, même dans les périodes les plus sombres de l’histoire.