Ce jeudi, Emmanuel Macron a marqué le 80e anniversaire du débarquement de Provence avec un discours significatif à la nécropole de Boulouris, située à Saint-Raphaël dans le Var. Le président de la République a souligné l’importance de l’unité nationale et le rôle crucial des soldats africains durant cette opération historique.
Dans son discours, Macron a évoqué l’esprit de cohésion et de solidarité qui a caractérisé les forces engagées lors du débarquement, insistant sur le fait que « tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble ». Il a rendu hommage à la diversité des troupes, y compris aux « officiers de l’Empire » et aux « enfants du Sahara », rappelant que malgré leurs différences de génération et de confession, ils ont formé « l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée ».
Le président a également honoré les soldats africains qui ont contribué de manière significative à la libération de la Provence en 1944. Plus de 120 000 soldats issus des anciennes colonies françaises, notamment d’Algérie, Tunisie, Maroc et Mauritanie, ont participé à cette opération. En reconnaissance de leur courage, trois anciens combattants ont été décorés de la Légion d’honneur lors de la cérémonie.
L’événement, qui devait inclure diverses festivités, a été partiellement perturbé en raison des conditions météorologiques défavorables. Les orages qui ont frappé le Var ont entraîné l’annulation de plusieurs activités prévues, y compris le débarquement symbolique sur la plage du Lido à Toulon et l’accueil des chefs d’État à bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude.
Malgré ces défis, la cérémonie d’hommage s’est tenue en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Paul Biya du Cameroun, Albert II de Monaco, Faure Gnassingbé du Togo, Faustin-Archange Touadéra de la Centrafrique, Azali Assoumani des Comores, Brice Oligui Nguema du Gabon, et Aziz Akhannouch du Maroc. Chacun a salué la contribution des troupes africaines à la victoire alliée de 1944.
Les commémorations mettent en lumière le rôle essentiel des soldats venus d’Afrique, souvent oubliés dans les récits historiques, et réaffirment l’importance de la reconnaissance et de l’unité nationale dans la mémoire collective de la France.