Claude Malhuret raille un hypothétique gouvernement du Nouveau Front Populaire

03 octobre, 2024 / Entrevue

Le sénateur Claude Malhuret, connu pour ses interventions caustiques, a fait sensation ce mercredi 2 octobre 2024 au Sénat. Lors de son discours, il s’est ouvertement moqué de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) à Matignon, et a imaginé un gouvernement improbable formé par les membres de l’alliance de gauche.

S’adressant à Michel Barnier, le Premier ministre, il a déclaré : « J’ai fait un terrible cauchemar la nuit dernière. À votre place, ce n’était pas vous, mais Lucie Castets. » Cette pique a suscité des éclats de rire dans une partie de l’hémicycle, tandis que l’autre restait plus réservée.

Un cabinet fictif pour se moquer de la gauche

Profitant de l’ambiance, Malhuret a poursuivi sur le ton de la dérision, imaginant la composition d’un cabinet fictif dominé par les figures emblématiques du Nouveau Front Populaire. « Sandrine Rousseau, ministre des Finances et de la Décroissance, Sophia Chikirou, garde des Sceaux, Sébastien Delogu, ministre de la Mémoire et des Anciens combattants, Louis Boyard, ministre du Développement durable et du Cannabis, et Jean-Luc Mélenchon, ministre des Affaires étrangères et de l’Amitié avec la Russie, le Hezbollah, et l’alliance bolivarienne », a-t-il énuméré sous les rires et les applaudissements de la droite et du centre.

Cette sortie ironique fait suite à la déclaration de politique générale de Michel Barnier, qui a réaffirmé les priorités de son gouvernement au Sénat après l’avoir fait la veille à l’Assemblée nationale. Le NFP, bien qu’ayant tenté de s’imposer à Matignon, n’a pas réussi à convaincre Emmanuel Macron de la stabilité institutionnelle nécessaire pour gouverner.

Une campagne de plus en plus agressive

Claude Malhuret n’a pas manqué de rappeler la virulence de la campagne menée par le Nouveau Front Populaire depuis plusieurs mois. Il a mis en garde Michel Barnier contre une opposition acharnée, mentionnant « le discours de fureur et de haine de Madame Panot » à l’Assemblée nationale la veille. Selon lui, cette offensive politique ne faiblira pas, avec l’objectif de faire croire que « l’élection a été volée » et que le gouvernement actuel est illégitime.

Ainsi, l’intervention de Claude Malhuret, à la fois humoristique et critique, a permis de souligner les tensions politiques actuelles entre la majorité gouvernementale et l’opposition de gauche, alors que le paysage politique reste marqué par des alliances fragiles et des ambitions contrariées.