Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy, a été relaxé ce mercredi par la cour d’appel de Versailles. Il était accusé d’avoir sciemment minoré ses comptes de campagne lors des élections législatives de 2012, ce qui lui avait valu une condamnation à six mois de prison ferme en première instance, aménagés sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.
L’accusation portait sur une lettre électorale diffusée par la mairie de Boulogne-Billancourt, en soutien à sa candidature dans les Hauts-de-Seine. La non-déclaration de cette lettre, selon les enquêteurs, avait permis à Claude Guéant de bénéficier d’un remboursement de plus de 30 000 euros de ses frais de campagne. En première instance, il avait également écopé d’une amende de 30 000 euros et d’un sursis probatoire de douze mois.
Son avocat, Me Philippe Bouchez El-Ghozi, s’est réjoui de cette décision, affirmant que « la justice reconnaît enfin que M. Guéant a agi dans le respect du droit ». Jean-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt et également poursuivi dans cette affaire, a lui aussi été relaxé, tout comme un gérant d’imprimerie et deux anciennes employées de la mairie impliquées.
Bien que relaxé dans ce dossier, Claude Guéant, 79 ans, reste impliqué dans d’autres affaires judiciaires, notamment celle des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce procès très médiatisé se tiendra du 6 janvier au 10 avril 2025.
Guéant, qui avait déjà été incarcéré en 2021 pour non-paiement d’une amende dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, demeure une figure controversée de l’ère Sarkozy.