Le lundi 12 août, un débat houleux a éclaté sur X (anciennement Twitter) entre la députée EELV-NFP Sandrine Rousseau et l’humoriste Sophia Aram. L’origine de la controverse est une photo de Sifan Hassan, médaillée d’or du marathon féminin aux Jeux olympiques de Paris 2024, qui est apparue sur le podium avec un voile sur la tête.
Sophia Aram, connue pour son humour acéré, a commenté la photo en écrivant : « Moi quand je sors du hammam et que j’ai froid à la tête ». Cette remarque a rapidement suscité l’indignation de Sandrine Rousseau, qui a qualifié la comparaison de « honte ». L’échange s’est alors intensifié, avec Sophia Aram rappelant son droit à la satire, affirmant : « Quand les gardien·ne·s de la révolution t’expliquent que tu n’as pas le droit de te moquer de la manière dont une athlète noue son hijab ». Rousseau a répondu en soulignant que les véritables « gardiens de la révolution » commettent des actes violents, alors qu’elle ne demandait que du respect pour une athlète dont le parcours est impressionnant.
La discussion s’est poursuivie, Sophia Aram défendant son point de vue en demandant depuis quand la moquerie envers la manière de porter un hijab serait un manque de respect. Cette prise de position a été soutenue par plusieurs internautes, qui ont accusé Sandrine Rousseau de détourner l’attention de la victoire sportive pour en faire un enjeu politique autour du voile.
L’association Femme Azadi, qui regroupe des femmes franco-iraniennes, est également intervenue dans le débat, soutenant Sophia Aram. Elles ont rappelé à Sandrine Rousseau l’accueil hostile qu’elle avait reçu lors d’une manifestation pour les femmes iraniennes à Paris, l’accusant de défendre des positions pro-islamistes et anti-féministes tout en se réclamant du féminisme.
Alice Leroy