Clara Morgane : « J’ai aujourd’hui des liens plus apaisés avec les femmes. »
L’équipe d’Entrevue a rencontré Clara Morgane à l’occasion du lancement de son dernier roman, Ne m’appelez pas Emmanuelle, paru récemment aux éditions Récamier dans l’hôtel Boudoir des Muses. Au fil des pages, Clara Morgane se réinvente une nouvelle fois, surprenant ses lecteurs avec une plongée littéraire au cœur de la quête spirituelle et de la féminité sacrée. Un virage audacieux qui révèle une part insoupçonnée de l’artiste, loin des projecteurs, mais au plus proche de son authenticité.
Un roman et avant tout une quête de soi
L’histoire est celle d’Emmanuelle, une narratrice qui explore une existence différente de celle de Clara Morgane, mais qui s’en rapproche néanmoins dans la quête de sens et de découvertes. Ce personnage fictif permet à l’auteur de se livrer en filigrane, dévoilant des réflexions profondes sur l’identité, l’amour de soi et les liens complexes entre les femmes.
« Emmanuelle est une part de moi-même, mais pas tout à fait moi. Elle est une version d’une vie que j’aurais pu avoir, avec ses blessures, ses hésitations, et son besoin intense de connexion spirituelle. » confie Clara Morgane.
Au fil des pages, Emmanuelle découvre l’œuvre de Carl Gustav Jung, figure essentielle de la psychologie analytique, qui inspire ses réflexions sur l’inconscient collectif et la manière dont nos expériences de vie façonnent notre être profond. La découverte de Jung devient un catalyseur pour Emmanuelle, lui ouvrant les portes d’un monde intérieur complexe et riche.
« Jung est une rencontre marquante dans ce roman, une boussole pour celles et ceux qui cherchent à comprendre ce qu’ils portent en eux. Sa vision de l’âme m’a personnellement bouleversée. » raconte Clara Morgane.
Des liens plus apaisés avec les femmes
Le roman trouve également son point d’ancrage dans un stage de « féminin sacré, » où la narratrice se lie d’amitié avec d’autres femmes en quête d’elles-mêmes. Ce thème de la sororité, cher à l’auteur, traverse l’œuvre de part en part. Emmanuelle partage des expériences intenses, libératrices, parfois douloureuses, mais profondément transformatrices avec ces compagnes d’aventure. Dans un monde souvent brutal, ce cercle féminin devient un espace de guérison et de soutien.
« Ce stage de féminin sacré n’est pas seulement une fiction. Je l’ai moi-même expérimenté, et c’est une expérience qui change la vie. Les femmes qui partagent leur parcours ensemble créent une force unique. » confie Clara Morgane.
Cette façon de tisser du lien vient également comme un pansement salutaire à des blessures plus profondes. « Quand j’ai vécu l’exposition médiatique de ma vie, le plus difficile a été d’être renié ou jalousé par les femmes. Je voulais tellement qu’elles me comprennent et être accepté par elles. Et quand j’ai lâché prise, c’est là que ça a marché. »
En lisant Ne m’appelez pas Emmanuelle, on découvre une Clara Morgane intime, presque vulnérable, qui met de côté son image publique pour révéler des questions existentielles universelles. Il est empreint d’une gravité douce, d’une profondeur nouvelle, et surtout, d’une sincérité désarmante
Clara Morgane nous entraîne dans un voyage introspectif et libérateur, un parcours d’éveil spirituel et de solidarité féminine qui pourrait résonner bien au-delà des pages du livre.