Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont apporté une affluence touristique notable à Marseille, notamment pour les épreuves de voile et de football. Cependant, cet afflux n’a pas bénéficié uniformément à tous les commerces de la ville. Alors que certains secteurs proches des sites olympiques ont prospéré, d’autres ont ressenti une déception palpable.
Affluence record près des sites olympiques
Marseille a accueilli dix épreuves de voile et dix matchs de football, ce qui a entraîné une augmentation significative de la fréquentation touristique. Selon les chiffres, la clientèle française a augmenté de 18 % et la clientèle internationale de 28 % par rapport à l’été 2023 entre le 28 juillet et le 3 août. Zaïa, une commerçante près de la Marina, a vu son chiffre d’affaires presque doubler pendant les Jeux. « Avec les chaleurs, on est fatigué, mais on est content. Il y a eu beaucoup de monde, plus qu’on ne le pensait », a-t-elle déclaré, ajoutant que ses prix attractifs ont joué un rôle clé dans cette réussite.
Déception au-delà des installations olympiques
Cependant, la situation est différente pour les commerces éloignés des sites olympiques. En centre-ville, notamment à proximité du Vieux-Port, les établissements comme la brasserie des Templiers ont connu une baisse d’activité significative. Youssouf, un serveur, a exprimé sa désillusion : « Je ne sais pas si c’est les vacances ou si c’est les JO, mais franchement, c’est très, très calme. Il n’y a pas d’activité sur Marseille, rien. C’est très triste, ça fait vraiment mal. »
Impact négatif sur l’hôtellerie et la restauration
Cette situation contraste fortement avec les attentes des professionnels du secteur. L’UMIH 13, le syndicat des métiers de l’industrie hôtelière, estime que la fréquentation des hôtels, cafés et restaurants a diminué d’au moins 20 % pendant les Jeux Olympiques. Cette baisse inattendue met en lumière un déséquilibre dans l’impact économique des événements sportifs majeurs, favorisant les zones directement associées aux compétitions au détriment des autres quartiers de la ville.
Alice Leroy