Une tendance inquiète et interroge le monde professionnel : selon un récent sondage, un jeune salarié sur deux refuserait d’occuper un poste de manager. Ce phénomène, baptisé « conscious unbossing », témoigne d’un véritable changement de paradigme dans la manière dont les nouvelles générations envisagent leur carrière et leurs priorités.
Pendant longtemps, devenir manager était perçu comme le graal, le sommet d’une carrière réussie. Accéder à un poste d’encadrement était synonyme de reconnaissance, de responsabilités accrues et, bien sûr, d’une rémunération plus élevée. Mais pour beaucoup de jeunes actifs, cette vision semble appartenir au passé.
Le « conscious unbossing » traduit une volonté d’échapper à une hiérarchie perçue comme rigide et à des fonctions de management souvent associées à une charge de travail écrasante et un équilibre vie professionnelle/vie personnelle fragile.
Aujourd’hui l’épanouissement personnel, la santé mentale et la recherche de sens priment de plus en plus sur la course au pouvoir et à la reconnaissance statutaire.
Refuser de devenir manager ne signifie pas manquer d’ambition. Au contraire, la jeune génération redéfinit ce concept en le liant à des aspirations plus profondes : contribuer à des projets porteurs de sens, préserver un équilibre de vie et évoluer dans un environnement de travail respectueux et stimulant.