Censurer un gouvernement NFP ? Le RN fait volte-face en une heure

Entrevue 1

Le Rassemblement National (RN) a provoqué la surprise ce jeudi 11 juillet avec un revirement spectaculaire en l’espace d’une heure. En effet, les déclarations de Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée nationale, ont été rapidement démenties par Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Des propos controversés

Dans une interview accordée à Le Figaro, Renaud Labaye avait affirmé que le RN « ne censurera pas » automatiquement un gouvernement de gauche. Il avait ajouté que « si la gauche fait des mesures consensuelles que l’on peut voter, on ne la censurera pas ». Cette déclaration a surpris et inquiété de nombreux membres du parti, car elle semblait indiquer une ouverture inattendue envers un gouvernement de gauche, en particulier si ce gouvernement incluait des membres de La France insoumise (LFI).

La réaction immédiate de Marine Le Pen

La réaction de Marine Le Pen ne s’est pas fait attendre. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), la présidente du groupe RN à l’Assemblée a fermement clarifié la position du parti : « Le bourbier dans lequel nous a plongés Emmanuel Macron ne permet pas de connaître le futur Gouvernement de la France. Mais il y a une chose qui est sûre : le groupe RN censurera tout Gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles. » Cette déclaration vise à rassurer la base du parti et à réaffirmer l’opposition sans concession du RN à toute coalition incluant l’extrême gauche.

Le recadrage de Jordan Bardella

Peu de temps après, le président du RN, Jordan Bardella, a également réaffirmé la ligne du parti. « Contrairement à ce qui est annoncé par la presse, le RN censurerait immédiatement un gouvernement minoritaire du NFP, dont les mesures économiques, agricoles et migratoires plongeraient le pays dans le chaos. Il ne peut y avoir aucune complaisance avec l’extrême gauche », a-t-il déclaré sur le même réseau social.

Les implications pour le paysage politique

Cette volte-face rapide met en lumière les tensions internes au sein du RN et les défis auxquels le parti est confronté en tentant de naviguer entre ses principes idéologiques et les réalités politiques. Une motion de censure sans les voix du RN pourrait en effet permettre à un gouvernement NFP de se maintenir, ce qui complique les stratégies parlementaires de l’extrême droite.

Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles seront les prochaines étapes pour le RN dans ce contexte de recomposition politique. Une chose est certaine : la fermeté du parti vis-à-vis de l’extrême gauche semble, pour l’instant, inébranlable.

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