Ce mercredi, une vague de suspensions sur Instagram a secoué les sphères médiatiques et militantes de droite. Plusieurs comptes influents, allant de personnalités à des médias, ont été suspendus sans explication apparente, laissant leurs abonnés et les titulaires des comptes dans l’incompréhension totale.
Cette action, qui semble orchestrée, a touché de nombreux comptes liés à des idées politiques conservatrices et à des combats militants se situant à droite de l’échiquier politique. Parmi les comptes suspendus figure celui d’Alice Cordier, militante féministe et figure de proue du collectif Nemesis. Son compte, tout comme celui de David Alaime, fondateur du média Occidentis, a été bloqué sans avertissement, malgré l’absence de contenu récemment publié ou de transgression manifeste des règles de la plateforme.
Les suspensions ne se sont pas limitées à la France. Des influenceurs de droite au Royaume-Uni ont également vu leurs comptes disparaître du jour au lendemain, renforçant l’idée d’une purge généralisée. Pour David Alaime, cette suspension est incompréhensible : « Cela fait une semaine que rien n’avait été posté sur le compte car je suis en vacances. C’est absurde », a-t-il déclaré.
Alice Cordier, quant à elle, ne décolère pas et reste combative : « On peut faire fermer des comptes Insta, mais on ne nous enlèvera jamais nos idées et notre influence. Coupez une tête, il en repoussera 10. » Ses propos résonnent avec ceux de nombreux autres militants et influenceurs qui voient dans cette action une tentative de réduire au silence toute une frange politique.
Charles Allonce, député rallié à Eric Ciotti, a rapidement réagi sur X (anciennement Twitter), dénonçant ce qu’il appelle un « climat de censure intolérable ». Pour lui, ces suspensions sont injustifiées et sont une atteinte à la liberté d’expression : « Leur seul tort ? Dire le réel. Ils ont tout mon soutien. »
Instagram, pour sa part, justifie généralement les suspensions de compte par la violation de ses règles communautaires, qui interdisent la publication de contenu violent, haineux, ou incitant à des activités illégales, entre autres. Toutefois, aucun des comptes suspendus ne semble avoir enfreint ces directives. Tous menaient des activités habituelles, consistant à partager des brèves d’actualité ou à relayer des témoignages, comme le faisait Alice Cordier pour les victimes de violences.
Cette situation soulève des questions inquiétantes sur la gestion des réseaux sociaux et le pouvoir qu’ils détiennent sur le discours public. Dans un contexte où la censure semble de plus en plus s’abattre sur ceux qui osent exprimer des opinions dissidentes, la suspension de ces comptes apparaît comme une attaque contre la diversité d’opinions et un exemple flagrant de la mise à l’écart de certaines voix.
Face à ces suspensions injustifiées, la droite semble aujourd’hui plus que jamais déterminée à faire entendre sa voix, malgré les obstacles que dresse une censure qu’elle juge arbitraire et discriminatoire.