Céline Dion a vivement exprimé son mécontentement après la diffusion non autorisée de sa prestation emblématique de « My Heart Will Go On » lors d’un meeting de campagne de Donald Trump, le 9 août à Bozeman, dans le Montana. La célèbre chanteuse canadienne, ainsi que son label Sony Music Entertainment Canada, ont réagi fermement à cette utilisation de la vidéo, de la performance musicale et de l’image de Dion chantant ce titre emblématique du film Titanic.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’équipe de Céline Dion a déclaré que cette utilisation n’était pas approuvée par l’artiste, insistant sur le fait qu’aucune autorisation n’avait été accordée pour la diffusion de cette chanson lors de l’événement politique. « En aucun cas cette utilisation n’est autorisée, et Céline Dion n’approuve pas cette utilisation ou toute utilisation similaire… Et vraiment, CETTE chanson ? » a ajouté l’équipe de Dion, manifestant son indignation.
Ce geste a suscité des réactions mitigées, allant des critiques à la dérision, notamment de la part des partisans de la candidate démocrate Kamala Harris, qui ont fait un parallèle entre le destin tragique du Titanic et la campagne de Trump.
« My Heart Will Go On » : Un titre emblématique
Sorti en 1997 comme bande originale du film Titanic de James Cameron, « My Heart Will Go On » est devenu l’un des titres les plus emblématiques de la carrière de Céline Dion. Initialement présent sur l’album Let’s Talk About Love, le morceau a connu un succès retentissant, devenant l’une des chansons les plus diffusées et les plus vendues de l’histoire, avec 18 millions d’exemplaires écoulés. Ce tube a valu à Céline Dion plusieurs récompenses prestigieuses, dont un Oscar, un Golden Globe et quatre Grammy Awards.
Précédents et comparaisons
L’incident rappelle un cas similaire récent impliquant le musicien français Woodkid, qui a demandé à Universal d’empêcher l’utilisation de son titre Run Boy Run par la campagne de Donald Trump, qualifiant la chanson d’« hymne LGBT+ ».
En revanche, la chanteuse américaine Beyoncé a autorisé la candidate démocrate Kamala Harris à utiliser son morceau de 2016, en collaboration avec Kendrick Lamar, dans le cadre de sa campagne pour succéder à Joe Biden à la présidence des États-Unis.
Ainsi, si Céline Dion déplore l’utilisation de sa chanson à des fins politiques sans son consentement, d’autres artistes choisissent de prêter leur musique à des campagnes électorales qui correspondent à leurs convictions.