Camille Étienne porte plainte contre le site d’ultradroite « Réseau Libre » après des menaces de mort
La militante écologiste Camille Étienne a récemment déposé plainte contre le site d’ultradroite « Réseau Libre » après avoir été la cible de menaces de mort. Sur son compte Instagram, elle a annoncé avoir pris cette décision après avoir été désignée comme une « cible à abattre d’une balle dans la nuque » par le site controversé. Elle a révélé que son adresse circulait sur des groupes WhatsApp et qu’une lettre de menace avait été laissée à son domicile. Malgré son habitude de ne pas rendre publiques les menaces qu’elle reçoit, Camille Étienne a choisi cette fois-ci de parler pour dénoncer la banalisation de ces idées extrémistes.
Dans sa déclaration, elle affirme : « Ils n’auront ni ma haine, ni ma peur, je n’ai pas leur temps. Plutôt : une assignation en justice. L’impunité est terminée. » En plus d’elle, d’autres figures publiques telles que des avocats, des journalistes et des personnalités politiques ont également été ciblées par « Réseau Libre ». Ce site, créé en 2015 et hébergé en Russie, a récemment fait parler de lui pour avoir incité à la violence contre des avocats opposés au Rassemblement national lors des récentes élections législatives.
Selon l’activiste de 26 ans, la montée en puissance du Rassemblement national a contribué à libérer « ce qu’il restait de haines contenues ». Elle souligne également que les récentes menaces ont franchi une « ligne rouge » et occupent désormais une place dans les institutions. Si le combat juridique contre le site s’avère fructueux, Camille Étienne prévoit de reverser les indemnités éventuelles à des associations luttant contre le fascisme et pour la démocratie.
En réponse aux menaces, Camille Étienne, en voyage en Slovénie, a partagé une vidéo où elle défie ceux qui la menacent de la retrouver au sommet d’une montagne. Sa plainte n’est qu’une parmi des dizaines déposées par d’autres personnalités visées par « Réseau Libre », y compris des journalistes et des avocats. Le sénateur Ian Brossat et l’avocat Yassine Bouzrou ont également engagé des actions en justice contre le site, cherchant à ce que ces actes ne restent pas impunis.