Les critiques fusent à l’encontre du projet de loi de finances 2025, présenté ce jeudi par le gouvernement. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), n’a pas mâché ses mots, qualifiant ce budget de « calamité ». Selon lui, la suppression de 4000 postes d’enseignants dans les écoles maternelles et élémentaires va gravement nuire à l’éducation des jeunes générations. « Après avoir propagé la misère, voici l’organisation de l’ignorance », a-t-il déclaré sur le réseau X, accusant le gouvernement d’abandonner la jeunesse.
Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des Finances, a dénoncé un « budget de super austérité » qui pénalise particulièrement les classes moyennes et défavorisées. Pour lui, le plan du gouvernement ne vise qu’à serrer la vis budgétaire, tout en aggravant les inégalités sociales.
Du côté du Rassemblement National (RN), l’accueil du budget est tout aussi hostile, mais pour d’autres raisons. Le parti déplore l’absence de mesures de « rupture » et critique un projet qui, selon ses porte-paroles, continue d’alimenter une « fuite en avant » sans s’attaquer aux problèmes structurels du pays.
Le budget 2025 vise à réduire le déficit public, avec notamment une augmentation des prélèvements sur les grandes entreprises et les plus riches, ce qui devrait rapporter au gouvernement environ 10 milliards d’euros. Cependant, les oppositions à gauche comme à droite estiment que ces mesures ne suffiront pas à relancer l’économie ni à répondre aux besoins croissants des services publics.
Ce projet de loi s’inscrit dans un contexte politique tendu, avec un climat social déjà marqué par des grèves et des manifestations contre des réformes antérieures. Le débat autour de ce budget promet donc d’être particulièrement agité dans les semaines à venir.