Alors que les débats sur le projet de budget pour 2025 s’intensifient, Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement national (RN), hausse le ton. Invitée sur France 2 ce mercredi 20 novembre, elle a clairement défini une « ligne rouge » pour son groupe parlementaire : le pouvoir d’achat des Français. Toute mesure jugée préjudiciable dans ce domaine pourrait conduire le RN à soutenir une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier.
Une menace qui plane sur l’exécutif
Marine Le Pen a annoncé qu’elle prendrait une décision finale d’ici lundi, après avoir déposé une motion de censure dès vendredi. « Le gouvernement doit être censuré. Il a menti lors de la présentation du projet de loi de finances et a alourdi le déficit public », a-t-elle affirmé. Sébastien Chenu, vice-président du RN, a également déclaré que Michel Barnier « crée toutes les conditions de la censure ». Ces menaces viennent renforcer la pression exercée par la gauche, déjà prête à déposer sa propre motion.
Emmanuel Macron plaide pour la stabilité
Depuis Rio de Janeiro, où il participait au sommet du G20, Emmanuel Macron a tenté de calmer le jeu. « Je souhaite évidemment la stabilité », a déclaré le président de la République le 19 novembre. Conscient de l’enjeu des débats parlementaires, il a souligné la nécessité pour le pays « de continuer à avancer » et de poursuivre les réformes économiques, écologiques, éducatives et sanitaires. Michel Barnier, de son côté, multiplie les consultations. Il rencontrera lundi 25 novembre les présidents des groupes parlementaires, y compris ceux de l’opposition, pour trouver un terrain d’entente.
Le gouvernement Barnier, déjà en difficulté face à une majorité relative, pourrait voir son avenir menacé par une alliance inédite entre le RN et la gauche. La chute de l’exécutif serait un coup dur pour Emmanuel Macron, qui s’appuie sur cette coalition pour mener à bien ses réformes depuis plusieurs mois.
Marine Le Pen, quant à elle, semble déterminée à capitaliser sur la colère populaire face à l’inflation et aux inquiétudes sur le pouvoir d’achat. Alors que les oppositions se préparent au vote de lundi prochain, l’exécutif devra manœuvrer avec habileté pour éviter une crise politique majeure.