Dans le cadre des discussions sur le budget 2025, les députés du groupe Union des droites pour la République (UDR), dirigé par Éric Ciotti, ont soumis un amendement proposant une coupe de 500 millions d’euros dans les subventions allouées aux associations dites « pro-migrants ». Cette initiative vise à réduire le financement des organisations engagées dans l’accueil et l’intégration des migrants en France, en ciblant les lignes budgétaires de la mission « Immigration, asile et intégration ».
Un coup d’arrêt aux aides pour l’accueil des migrants
Détaillant leur proposition, les députés UDR souhaitent diminuer de 300 millions d’euros le programme « Immigration et asile » et de 200 millions d’euros celui de « l’Intégration et l’accès à la nationalité française ». Les fonds concernés soutiennent actuellement les actions des associations impliquées dans l’aide aux primo-arrivants, le soutien au droit d’asile et l’intégration des migrants en situation régulière.
La députée de Tarn-et-Garonne, Brigitte Barèges, a relayé la position de l’UDR sur les réseaux sociaux en écrivant : « Pour réduire l’immigration, commençons par réduire les budgets de ceux qui l’alimentent et l’encouragent ! ». Elle estime, comme les partisans de l’amendement, que ces aides contribuent indirectement à favoriser une immigration perçue comme excessive par une partie de l’opinion publique.
Un signal politique face à l’immigration
Ce projet d’amendement intervient dans un contexte où les questions migratoires occupent une place importante au sein des débats parlementaires sur le budget. Citant un sondage CSA de septembre 2023, les auteurs de l’amendement mettent en avant le fait que 61 % des Français seraient favorables à une réduction des financements publics pour les associations pro-migrants. « Cet amendement enverra un signal clair contre l’immigration de masse », affirment les élus de l’UDR.
Les partisans de la mesure justifient également cette coupe par la nécessité de réduire la pression sur les finances publiques. Selon eux, le budget consacré aux associations pro-migrants s’élèverait à un milliard d’euros, soit une part significative des 11 milliards d’euros alloués aux associations dans diverses politiques publiques en 2022. En supprimant la moitié de ce budget, l’UDR espère apporter une réponse à ce qu’elle perçoit comme une demande populaire en faveur d’un contrôle plus strict de l’immigration et de ses coûts.
Si elle est adoptée, cette réduction budgétaire marquera une étape dans la révision de la politique de subvention aux associations pro-migrants, témoignant d’une approche plus rigide sur les questions migratoires. Ce type de proposition devrait attiser les débats au sein de l’Assemblée nationale, alors que le gouvernement doit jongler entre des attentes populaires et les besoins des associations pour l’accueil et l’intégration des migrants en France.