Les maires de France s’opposent fermement aux mesures d’économies proposées dans le projet de budget 2025, qui prévoit de demander cinq milliards d’euros d’efforts aux collectivités locales. André Laignel, vice-président délégué de l’Association des maires de France (AMF), a dénoncé une « ponction sans précédent » et un « manquement absolu à la parole de l’État ». Les maires estiment que l’État leur réclame en réalité 9,5 milliards d’euros, en tenant compte de la baisse prévue du Fonds vert et des effets de l’inflation.
Le gouvernement, de son côté, justifie ces mesures dans un contexte de réduction globale des dépenses publiques, soulignant que l’État doit lui-même réduire ses dépenses de 20 milliards d’euros et la Sécurité sociale de 15 milliards. L’effort demandé aux collectivités représente 12,5 % de l’effort global alors qu’elles représentent 20 % des dépenses publiques.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs dispositifs sont envisagés, notamment un fonds d’épargne imposé à 450 des plus grandes collectivités, censé générer 2,8 milliards d’euros d’économies, ainsi que des mesures sur la TVA. Toutefois, les modalités exactes de restitution de cette épargne restent floues, ce qui suscite l’inquiétude des élus locaux.
Cette opposition s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre l’État et les collectivités, notamment autour des questions budgétaires et de la répartition des ressources.