Le Parti socialiste (PS) a averti le gouvernement qu’il pourrait recourir à une motion de censure s’il n’obtient pas des « concessions remarquables » sur le budget 2025. Lors d’une entrevue avec le ministre de l’Économie Éric Lombard, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a réaffirmé la nécessité d’un dialogue constructif. Il a précisé que le PS ne souhaitait pas arriver à la censure, mais qu’il était prêt à assumer ses responsabilités si aucune avancée significative n’était réalisée.
Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, a confirmé que des discussions sur la réforme des retraites avaient eu lieu. Bien que les détails restent vagues, le gouvernement aurait proposé des modifications possibles, marquant une évolution sous l’effet des pressions exercées par le PS. Cette ouverture est vue comme un signe encourageant par les socialistes.
Olivier Faure a insisté sur l’importance d’une négociation équilibrée où chaque partie fait des efforts. « Nous voulons une négociation où chacun est responsable, où chacun fait des pas vers l’autre. Nous sommes prêts à en faire », a-t-il déclaré à la sortie de Bercy. Le PS s’engage à travailler de manière constructive, tout en rappelant que les décisions ne doivent pas être prises de façon unilatérale par le gouvernement.
Face à une situation politique tendue, le PS se positionne comme une opposition constructive, prête à chercher des compromis. Toutefois, les socialistes ne veulent pas être perçus comme des supplétifs du gouvernement. Ils appellent à une responsabilité partagée pour éviter une crise économique et sociale, soulignant que le gouvernement doit aussi faire preuve d’ouverture dans ces négociations cruciales.