Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a fermement rejeté l’idée de participer à une coalition avec la gauche. Sur le plateau de TF1, ce jeudi 18 juillet, il a déclaré que son parti ne voulait ni entrer au gouvernement ni former une grande coalition, qualifiant cette approche de « grand “en même temps” » qui, selon lui, ne ferait pas avancer la France. « Aller des socialistes jusqu’à nous, ça veut dire quoi alors qu’on n’est d’accord sur rien ? », a-t-il interrogé.
Critiques de la stratégie gouvernementale
Retailleau a également critiqué la stratégie du Premier ministre, qu’il considère comme « démissionnaire » et « hors jeu », refusant ainsi le dialogue avec le chef du gouvernement. Il a mis en garde Emmanuel Macron contre toute tentative de débauchage, qu’il estime capable de bloquer toute discussion constructive.
Pour Retailleau, le véritable défi réside dans la reconstruction d’une droite républicaine forte et indépendante. Il a réitéré sa conviction que la France ne progresse pas avec une politique du « en même temps » qui cherche à concilier des positions souvent opposées.
Faire barrage à André Chassaigne
La priorité immédiate du groupe LR est de s’opposer à André Chassaigne, candidat de la coalition de gauche au perchoir de l’Assemblée nationale. Retailleau a souligné que Chassaigne est soutenu par un bloc de gauche dont les idées sont « antinomiques » avec celles des Républicains. « Je ne crois pas à une grande coalition qui irait de la gauche à la droite en passant par le centre », a-t-il affirmé.
Retailleau a insisté sur la nécessité de barrer la route à tout candidat du bloc de gauche, tout en reconnaissant que l’élection de Yaël Braun-Pivet, candidate de la majorité sortante, pourrait donner l’impression que l’élection n’a servi à rien.
L’élection à la présidence de l’Assemblée nationale
L’élection à la présidence de l’Assemblée nationale se déroule ce jeudi 18 juillet à 15 heures. En plus d’André Chassaigne et de Yaël Braun-Pivet, plusieurs autres candidats sont en lice pour le perchoir : Charles de Courson (Liot), Philippe Juvin (LR), Naïma Moutchou (Horizons) et Sébastien Chenu (RN).
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Le débat sur les alliances politiques et la direction de l’Assemblée nationale est crucial alors que la France navigue dans une période de recomposition politique intense. Les déclarations de Bruno Retailleau soulignent les fractures profondes qui existent au sein du paysage politique français, rendant toute coalition difficilement envisageable.