Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a affirmé ce mercredi 18 décembre que l’intégration des Républicains au gouvernement de François Bayrou restait incertaine. Lors d’une déclaration sur BFMTV-RMC, il a souligné que les garanties nécessaires n’étaient pas encore réunies.
En pleine réorganisation gouvernementale menée par le Premier ministre François Bayrou, Bruno Retailleau a pris la parole pour exprimer ses réserves quant à une éventuelle participation des Républicains (LR) à la majorité actuelle. « Les conditions ne sont pas réunies pour l’instant », a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu’il discuterait de ces enjeux dans la matinée avec François Bayrou à Matignon.
L’ex-ministre de l’Intérieur, qui a présenté sa démission dans un contexte de divergences politiques, a insisté sur les conditions de son maintien au gouvernement. « Je souhaite rester si on m’en donne les moyens », a-t-il affirmé. Parmi ses priorités : « Restaurer l’autorité, la fermeté et l’ordre public, aussi bien dans la rue qu’à nos frontières. » Retailleau demande des garanties fermes en matière de sécurité et de contrôle migratoire, des sujets qu’il considère essentiels pour répondre aux attentes d’une majorité de Français.
Il a également mis en garde contre un éventuel glissement idéologique. « Si ce gouvernement part à gauche alors qu’une majorité des Français sont de droite, ce serait un comble », a-t-il prévenu.
Le président des députés MoDem, Marc Fesneau, a évoqué ce matin « des échanges très avancés » sur la composition du futur gouvernement. Selon lui, François Bayrou et le président de la République souhaitent finaliser cette nouvelle équipe avant Noël. « Il y a besoin que les équipes soient en place pour que les choses se mettent en ordre dès la rentrée », a-t-il déclaré.
Des doutes persistants au sein des Républicains
Du côté des Républicains, les interrogations restent nombreuses. Laurent Wauquiez, président du parti, a exprimé des réserves quant à une éventuelle participation au gouvernement. Il a demandé une nouvelle réunion avec François Bayrou pour clarifier les contours du projet gouvernemental, estimant qu’il subsistait « trop de flou ».
Par ailleurs, l’ancien Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, interrogé sur France Inter, a indiqué qu’il refuserait de rejoindre ce gouvernement, une déclaration qui illustre les tensions et hésitations autour de cette recomposition.
En conclusion, le futur gouvernement se précise mais reste marqué par des incertitudes majeures, notamment concernant l’entrée des Républicains et la ligne politique qui sera adoptée. Les discussions se poursuivent, sous la pression d’un calendrier serré.