Bruno Le Maire réfute les rumeurs d’un départ en Suisse et envisage un retour à l’enseignement

31 juillet, 2024 / Entrevue

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie sortant, a catégoriquement démenti les rumeurs concernant un éventuel exil en Suisse. Ce mercredi matin, lors d’une interview sur France 2, il a affirmé son attachement à la France : « Je suis incapable de quitter la France plus de quelques semaines donc il est hors de question pour moi de quitter le pays que j’ai servi pendant 22 ans », a-t-il déclaré. Cette mise au point intervient après les spéculations déclenchées par un article du Canard Enchaîné qui suggérait qu’il pourrait prendre un poste à l’École polytechnique de Lausanne.

En anticipant la dissolution imminente de l’Assemblée nationale par le président Macron, les ministres de son gouvernement se préparent à réorienter leurs carrières. Bruno Le Maire, lui, se tourne vers l’enseignement, un domaine qu’il connaît bien puisqu’il a débuté sa carrière en tant que professeur de français. « J’étais professeur de français, c’était mon premier métier, je vais retourner à l’enseignement qui est quelque chose qui me plaît, qui permet de transmettre son expérience », a-t-il précisé, tout en laissant la porte ouverte à d’éventuelles nouvelles aventures politiques, mais uniquement en France.

Pour l’instant, Le Maire se concentre sur ses responsabilités actuelles. Il a l’intention d’envoyer, d’ici la fin de la semaine, des propositions de plafonds de dépenses réduits pour chaque ministère au Premier ministre Gabriel Attal. Ces propositions visent à garantir la présentation d’un budget 2025 dans les délais habituels. « On n’est pas en retard », a-t-il assuré, expliquant que ces mesures sont essentielles pour redresser les finances publiques. Il prévoit que les crédits alloués pour 2025 seront « significativement inférieurs » à ceux de 2024. Bruno Le Maire insiste sur l’importance de respecter les délais : « Il faut que ces lettres plafonds soient envoyées avant le 15 août pour que le prochain gouvernement puisse, le 1er octobre, présenter comme c’est d’usage depuis 1958, le budget pour la France ».