Après sept ans à la tête du ministère de l’Économie, Bruno Le Maire a annoncé hier, lors d’un discours d’adieu à Bercy, son retrait de la vie politique pour se consacrer à l’enseignement. C’est devant un millier de personnes, incluant ministres, fonctionnaires, parlementaires et collaborateurs, qu’il a exprimé sa satisfaction pour les années passées au service de la France tout en affirmant qu’il était temps pour lui de « respirer un air différent ».
Bruno le Maire, ministre de l’Économie depuis 2017, détient désormais le record de longévité à ce poste sous la Cinquième République. Il a notamment supervisé des réformes clés telles que la réindustrialisation de la France, la réduction des impôts et la lutte contre les délocalisations. Défendant avec ferveur son bilan, il a rappelé les efforts déployés pour stabiliser l’économie française face aux crises successives, tout en soulignant les défis à venir, notamment la transition vers une économie décarbonée et la réindustrialisation des territoires.
Dans son discours, il a annoncé son intention de renouer avec sa première vocation : l’enseignement. Ancien professeur de lettres à l’université de Lyon II, Bruno Le Maire souhaite désormais partager ses connaissances en économie et en géopolitique. Des discussions avec l’Université de Lausanne avaient été confirmées en juillet, bien qu’il n’ait pas encore officiellement annoncé où il enseignera. Il a toutefois précisé qu’il continuerait à résider en France, affirmant son attachement profond à son pays.
Avant de quitter définitivement la scène politique, Bruno Le Maire a exhorté ses successeurs à poursuivre la modernisation de l’économie française, sans reculer sur les réformes fiscales entreprises, tout en plaidant pour une taxation mondiale des grandes fortunes. Son départ a été marqué par une série de remerciements aux personnalités politiques et aux équipes qui l’ont accompagné durant ces années. Comme clin d’œil à sa priorité pour le « Made in France », il a reçu une paire de baskets bleu-blanc-rouge de la marque Millet, fabriquées en Ardèche, en cadeau de départ. Cette décision marque un tournant pour l’homme politique qui, après 22 ans de carrière, aspire à de nouveaux horizons, laissant la place à une nouvelle génération pour diriger le ministère de l’Économie.