Brigitte Macron : « Il fallait que les choses soient dites » sur le procès des viols de Mazan
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Brigitte Macron a livré ses premières déclarations sur le procès des viols de Mazan. Une affaire glaçante qui met en lumière les violences sexuelles et la soumission chimique.
Pour la Première dame, ce procès marque un tournant. « Il fallait que les choses soient dites et elles le sont », a-t-elle déclaré ce lundi soir, dans une interview accordée à BFMTV. Réitérant son « soutien inconditionnel à toutes les femmes », Brigitte Macron a rappelé l’urgence de se mobiliser pour défendre les droits des femmes, menacés dans de nombreuses régions du monde.
Un procès pour dix ans de violences
Dominique Pélicot, 71 ans, principal accusé dans cette affaire, est poursuivi pour avoir drogué son épouse à l’aide d’anxiolytiques, la violant et la livrant à des dizaines d’hommes dans leur domicile conjugal de Mazan, dans le Vaucluse. Les faits, perpétrés entre 2011 et 2020, impliquent 51 co-accusés, âgés de 26 à 74 ans, recrutés via le site Coco.fr, aujourd’hui interdit.
Le ministère public a requis la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle contre Dominique Pélicot. Des peines allant de 10 à 13 ans ont été demandées pour les autres accusés. Joseph C., poursuivi pour agression sexuelle et non pour viol aggravé, risque jusqu’à 4 ans d’emprisonnement. Le verdict est attendu d’ici le 20 décembre.
Concentrée sur l’enfance et l’adolescence dans ses engagements habituels, Brigitte Macron a tenu à rappeler son soutien à toutes les femmes : « Le président et moi sommes solidaires avec elles et nous les aiderons le plus possible. Il faut qu’on soit là et qu’on soit vigilantes. »
Un discours prononcé lors d’une cérémonie scientifique
Le soir même, la Première dame assistait à la remise du sixième prix du Fonds de dotation créé par Line Renaud, qui récompense une avancée scientifique majeure. Ce prix, assorti d’une dotation financière de 60.000 euros, témoigne de l’implication de Brigitte Macron dans des causes variées, allant de la recherche scientifique aux droits humains.
Au-delà des peines qui seront prononcées, ce procès illustre l’ampleur des violences faites aux femmes et de la nécessité d’agir. « Partout où on va dans le monde, on voit à quel point il faut qu’on se batte », a souligné Brigitte Macron, déterminée à poursuivre son engagement face à ces drames qui touchent des millions de victimes.