Donald Trump frappe un grand coup en nommant Brendan Carr à la tête de la Federal Communications Commission (FCC). Le président américain voit en cet avocat et ancien commissaire de l’organisme un « guerrier de la liberté d’expression », déterminé à s’attaquer à ce qu’il qualifie de « cartel de la censure » imposé par les géants de la tech tels que Facebook, Google, Apple et Microsoft. Cette décision, saluée par Elon Musk, vient confirmer une ligne de fracture idéologique : remettre en cause le pouvoir des entreprises qui, selon Trump et Carr, contrôlent l’information et musèlent les voix conservatrices.
Brendan Carr, membre de la FCC depuis 2012, a pris la parole sur X, la plateforme d’Elon Musk, pour afficher sa ligne de conduite : « Nous devons démanteler le cartel de la censure et restaurer le droit à la liberté d’expression des Américains. » Il accuse des outils comme NewsGuard, des fact-checkers et des agences publicitaires d’imposer un « récit unilatéral » et appelle à une refonte totale des réglementations encadrant ces entreprises.
Le milliardaire Elon Musk, devenu une figure centrale des réformes voulues par Trump, entretient des liens étroits avec Carr. Ce dernier s’était opposé à une décision de la FCC en 2022, qui avait annulé une subvention de 885 millions de dollars destinée à Starlink, le fournisseur internet par satellite de Musk. Carr avait qualifié cette révocation de « mesure de rétorsion » contre une cible privilégiée de la gauche.
La nomination de Carr s’inscrit dans le cadre du Projet 2025, un document stratégique élaboré par la Heritage Foundation, qui vise à restructurer l’État fédéral en cas de victoire républicaine. Auteur du chapitre sur les télécoms, Carr y développe une vision claire, mettant en avant la reprise de contrôle des Big Tech, le renforcement de la sécurité nationale, la libération de la prospérité économique et une gouvernance efficace de la FCC.
Au-delà de la tech, cette nomination pourrait avoir des conséquences directes sur les médias. Trump a déjà menacé de retirer les licences de diffusion de certaines chaînes, comme CBS et ABC, qu’il accuse de favoritisme envers la vice-présidente Kamala Harris. Si ces mesures restent complexes sur le plan juridique, la FCC de Brendan Carr pourrait faciliter ces démarches.
Brendan Carr incarne une FCC en rupture avec les normes des précédentes administrations, mettant en avant une approche axée sur le soutien aux zones rurales, la déréglementation et la confrontation avec les géants technologiques. Il entame cette mission avec un mandat clair : être le fer de lance d’une offensive conservatrice contre les bastions de l’économie numérique.