Le mot « brat », que l’on peut traduire par « sale gosse » en français, a été élu mot de l’année 2024 par le dictionnaire Collins. Ce terme a été popularisé ces derniers mois par la chanteuse britannique Charli XCX, qui en a fait un concept et l’a placé au centre de son album « Brat », sorti en juin. Collins décrit le mot comme une « attitude confiante, indépendante et hédoniste » — un mélange de désordre, d’honnêteté, et d’autodérision qui a résonné dans les médias et sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les discours de la campagne présidentielle américaine.
Le concept « brat » s’est même invité dans la politique, où la candidate démocrate Kamala Harris l’a adopté pour sa campagne. Charli XCX a ouvertement associé la politicienne à cet état d’esprit en déclarant « Kamala est brat », une affirmation qui a rapidement été reprise par l’équipe de campagne de Harris. Ce mot est devenu un slogan qui renforce l’image de Harris en tant que personnalité franche et charismatique, loin des standards formels souvent imposés aux figures publiques.
L’idée de « brat » se décline en une esthétique et un mode de vie qui prônent l’authenticité et l’acceptation de ses imperfections. Si le mot était auparavant connoté de manière négative, son sens a évolué pour évoquer l’idée d’une libération personnelle et d’une forme de rébellion joyeuse, surtout chez les jeunes. Ce mouvement a culminé lors du « brat summer », l’été 2024 étant marqué par un engouement pour le style et la couleur vert néon de la pochette de l’album de Charli XCX, qui ont été massivement relayés en ligne.
La montée en popularité de « brat » témoigne ainsi de l’impact des mouvements culturels et des réseaux sociaux dans la redéfinition de la langue. Porté par des figures influentes comme Charli XCX, le terme est devenu en quelques mois un symbole d’émancipation et d’affirmation personnelle, attirant l’attention mondiale et consacrant l’année 2024 comme celle du « brat ».