Braquage violent au musée Cognacq-Jay : des trésors du XVIIIe siècle dérobés
Un événement tragique a frappé le musée Cognacq-Jay, situé dans le Marais à Paris, ce mercredi 20 novembre 2024. Quatre hommes cagoulés et armés de battes de baseball et de haches ont fait irruption à 10h30 dans l’établissement, s’attaquant aux vitrines contenant des objets d’art précieux. Ces voleurs sont repartis avec un butin estimé à plus d’un million d’euros, comprenant notamment des tabatières en or et ornées de pierres précieuses, dont certaines appartenaient au musée du Louvre.
Un braquage ciblé et coordonné
Selon une source proche de l’enquête, les assaillants ont brisé des vitrines dans l’exposition temporaire Luxe de poche : Petits objets précieux du siècle des Lumières. Ils ont pris la fuite sur deux scooters, emportant cinq pièces d’une valeur inestimable. Parmi elles, figurent deux tabatières du XVIIIe siècle prêtées par le musée du Louvre, dont une signée Johann Christian Neuber et ornée de jaspe, cornaline et améthyste, et une autre réalisée par Daniel Baudesson.
D’après La Tribune de l’Art, le butin pourrait également inclure des objets issus des collections royales anglaises, prêtés par le Victoria and Albert Museum et la Royal Collection Trust. Le profil précis des pièces volées et les motivations des malfaiteurs restent encore à confirmer.
Une enquête en cours
La BRB (Brigade de Répression du Banditisme) de Paris a été saisie de l’affaire. Les enquêteurs analyseront les vidéos de surveillance pour tenter d’identifier les auteurs. L’hypothèse d’un vol sur commande pour un collectionneur privé est évoquée, mais les experts n’excluent pas une tentative de revente illégale de l’or et des pierres précieuses au détail.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a condamné cet acte qu’elle qualifie de « criminel » et qui porte atteinte au patrimoine culturel français et international. Une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir les visiteurs et les agents présents lors de l’incident.
Un musée contraint de fermer ses portes
À la suite de cet événement, le musée Cognacq-Jay a annoncé sa fermeture jusqu’au 10 décembre 2024. Les billets pour l’exposition seront remboursés. Ce vol met un terme brutal à une exposition qui célébrait l’art de vivre raffiné du XVIIIe siècle à travers une collection exceptionnelle de petits objets précieux.
Un appel à la vigilance internationale
Le ministère de la Culture et le musée du Louvre travaillent de concert pour faciliter l’identification des objets dérobés et entraver leur recel. Ces œuvres, répertoriées dans des bases internationales, sont considérées comme impossibles à vendre sur le marché légal. Cette affaire met en lumière la nécessité de renforcer la sécurité dans les musées, notamment pour des expositions temporaires attirant des prêts prestigieux.