Bourrage d’urne à l’Assemblée: Sandrine Rousseau exige une « sanction exemplaire »
Lors de l’élection du Bureau de l’Assemblée nationale, chargé d’assurer le bon fonctionnement de l’institution, « 10 enveloppes en trop » ont été retrouvées dans l’urne. La députée écologiste Sandrine Rousseau a qualifié cet incident de « totalement inadmissible » ce lundi sur BFMTV-RMC, appelant à une « sanction exemplaire » contre les responsables.
Une élection entachée
L’élection de vendredi 19 juillet, visant à choisir les vice-présidents, questeurs et secrétaires du Bureau de l’Assemblée nationale, a été marquée par des irrégularités avec la découverte de dix enveloppes supplémentaires lors du dépouillement. Rousseau, députée de la 9ème circonscription de Paris, a exprimé sa consternation et demandé des sanctions sévères si les auteurs étaient identifiés, bien qu’elle n’accuse personne spécifiquement.
Composition du bureau
La gauche, sous l’égide du Nouveau Front Populaire (NFP), a obtenu la majorité absolue au sein du Bureau avec 12 sièges sur 22, dirigé par Yaël Braun-Pivet. Le camp présidentiel détient cinq sièges, la Droite républicaine trois, et les indépendants de Liot deux.
Appel à un « ticket » pour Matignon
Par ailleurs, Rousseau déplore la lenteur de la gauche à désigner un candidat pour le poste de Premier ministre après les législatives. Elle propose un « ticket », un concept inspiré de la politique américaine, pour surmonter cette impasse. Elle évoque les noms de Laurence Tubiana et Huguette Bello comme candidats potentiels, soulignant l’importance de trouver une solution rapide.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a également appelé à un vote pour désigner un candidat à Matignon, espérant que ce vote ait lieu au plus tard le 23 juillet. Rousseau, toutefois, estime ce délai court, car la session parlementaire est terminée. Alma Dufour, députée LFI-NFP, a soutenu cette idée de ticket pour maintenir l’unité au sein de l’alliance de gauche.
Le NFP, malgré sa victoire aux législatives, peine à s’accorder sur un nom pour succéder à Gabriel Attal comme Premier ministre, créant une situation d’urgence et de division interne.