Le comité de soutien à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie, appelle à un rassemblement mardi à Paris afin de réclamer sa libération. Dans une tribune publiée dans La Tribune Dimanche, les signataires dénoncent les dix ans de prison requis contre l’auteur de 80 ans comme une « condamnation à mort ».
Parmi les personnalités mobilisées figurent Noëlle Lenoir, ancienne membre du Conseil constitutionnel, l’ex-ministre Jean-Michel Blanquer, ou encore les écrivains Georges-Marc Benamou et Alexandre Jardin. Le comité appelle à faire front face à ce qu’il qualifie de « funeste dessein », jugeant que les accusations algériennes – liées à des propos tenus en octobre sur un média français classé à l’extrême droite – ne justifient en rien une peine aussi lourde.
Le verdict sera rendu le 27 mars par le tribunal de Dar El Beida, près d’Alger. Boualem Sansal, emprisonné depuis novembre, est accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie. Son comité de soutien dénonce l’inefficacité des tentatives diplomatiques et alerte sur l’état de santé de l’écrivain, atteint d’un cancer. « Il est devenu, bien malgré lui, l’otage de cette relation tourmentée entre Paris et Alger », écrivent les signataires.