Un article publié par Médiapart a provoqué une onde de choc qui secoue actuellement les couloirs de la chaîne BFMTV. Cette affaire survient alors que la chaîne a perdu sa place de première chaîne d’information en France sous la direction de Marc-Olivier Fogiel, qui est maintenant accusé par les syndicats de nuire à la crédibilité de la chaîne. Les syndicats lui demandent en effet de « tirer les conséquences » de ses actions, c’est-à-dire de quitter son poste.
Tout a commencé avec la publication de SMS de Véronique Waché, collaboratrice de Nicolas Sarkozy depuis 2012. Ces échanges de SMS avec certaines personnalités clés de la chaîne d’information en continu, exploités par la justice, retracent la façon dont le faux scoop de la rétractation de Ziad Takieddine a été accompagné et même amplifié par les responsables de BFM TV, et sont au cœur de l’enquête.
Selon les échanges publiés, on retrouve Marc-Olivier Fogiel, le patron de la chaîne d’info, et la journaliste Ruth Elkrief, aujourd’hui sur la chaîne LCI du groupe TF1, impliqués dans cette affaire. Les preuves d’une manipulation médiatique sont décrites comme étant très évidentes par nos confrères.
Les syndicats de BFMTV se disent consternés et stupéfaits par la teneur des messages échangés, et estiment que la compromission de Marc-Olivier Fogiel entache la crédibilité de toute la rédaction. Ils demandent des garanties d’indépendance totale et des explications claires de la part de Marc-Olivier Fogiel, l’invitant à prendre ses responsabilités.
Voici le communiqué des syndicats de BFMTV