Benjamin Haddad : « Le boycott n’est pas acceptable, le sport doit rassembler »

Benjamin Haddad : « Le boycott n’est pas acceptable, le sport doit rassembler »

Ce jeudi, le Stade de France accueillera une rencontre de la Ligue des Nations entre la France et Israël. Cette confrontation, marquée par des tensions croissantes et une crainte de débordements antisémites, intervient dans un climat tendu après les récentes violences qui ont éclaté à Amsterdam contre des supporters israéliens lors d’un match de l’Ajax Amsterdam contre le Maccabi Tel-Aviv. Les autorités françaises ont annoncé un dispositif de sécurité renforcé pour garantir la sécurité de tous les participants, y compris environ 4 000 policiers et gendarmes mobilisés pour la soirée.

Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, a tenu à réaffirmer l’engagement de la France en faveur de la sécurité et du respect. « Les footballeurs et supporters israéliens sont les bienvenus à Paris, comme ils l’étaient cet été lors des Jeux olympiques », a-t-il déclaré lors d’une interview avec Sonia Mabrouk sur Europe 1 et CNews. Il a dénoncé les appels au boycott, soulignant que « le sport doit être un moment d’amitié entre les peuples ». Selon lui, politiser le sport, comme le réclament certains membres de La France insoumise (LFI), est inacceptable.

Le match de jeudi sera également marqué par la présence du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Michel Barnier dans les tribunes, un geste fort que Benjamin Haddad a salué comme « un message d’amitié et de fraternité ». Cette présence vise à affirmer la position de l’État français face à toute tentative d’intimidation ou de chantage pour délocaliser la rencontre.

Lutter contre l’antisémitisme en Europe

Face à l’augmentation des actes antisémites en Europe depuis les attaques du 7 octobre dernier, Benjamin Haddad a appelé à une réponse ferme. « Quand on s’attaque à un Juif en France, on s’attaque à la France, à la République », a-t-il déclaré, rappelant que la montée des violences antisémites est une problématique européenne. Le ministre a par ailleurs déploré l’instrumentalisation de la question palestinienne à des fins politiques, notamment par des partis comme LFI, qu’il accuse de s’en servir comme « carburant électoraliste ».

Haddad a également souligné l’importance d’une lutte européenne contre l’antisémitisme, y compris en ligne, et a suggéré de nouvelles mesures pour assurer la transparence des financements étrangers de l’islam radical, renforcer les procédures d’expulsion d’imams radicaux, et la dissolution d’associations liées à des mouvements extrémistes.

Alors que le Stade de France s’apprête à accueillir cette rencontre sous haute tension, le gouvernement français réitère son engagement envers la sécurité et le respect mutuel, prônant une tolérance zéro face à toute forme d’antisémitisme.

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