Ben Gvir accuse un « coup d’État » après l’arrestation de proches dans la police israélienne

Entrevue 1

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a qualifié d’« acte de coup d’État » les arrestations récentes de trois hauts responsables de la police et de l’administration pénitentiaire, soulignant qu’il s’agissait d’une manœuvre politique visant à le discréditer. Cette déclaration a été faite lors d’une prise de parole télévisée, après que plusieurs médias israéliens ont rapporté l’arrestation d’un responsable pénitentiaire et de deux officiers de police, tous soupçonnés de corruption et d’abus de confiance. Les arrestations concerneraient des proches du ministre, ce qui a renforcé ses accusations de complot.

Ben Gvir a estimé que ces arrestations étaient une tentative de déstabiliser non seulement sa personne, mais aussi le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il a ajouté que l’enquête visait spécifiquement des officiers de police et un responsable pénitentiaire qui appliquaient ses politiques, qu’il a qualifiées de « claires et totales ». Il a accusé la décision d’être motivée par des intérêts personnels et politiques.

Ces événements font suite à un autre incident survenu la semaine précédente, lorsque Ben Gvir avait apporté un soutien total à quatre membres de son cabinet interrogés par la police dans le cadre d’une enquête concernant des permis d’armes délivrés de manière illégale.

Dans sa diatribe, le ministre a vivement attaqué la procureure générale de l’État, Gali Baharav-Miara, qu’il a accusée d’entraver l’action du gouvernement de droite. Nomminée en 2022, Mme Baharav-Miara est régulièrement dans le viseur des membres de l’exécutif pour ses positions jugées contraires aux intérêts politiques du gouvernement. Ben Gvir a ainsi estimé que pour permettre au gouvernement de fonctionner sans entrave, il était essentiel de mettre fin à ce qu’il a qualifié de « coup d’État juridique ».

En mars 2023, la procureure générale avait en effet rappelé à l’ordre Netanyahu, estimant que ses interventions publiques sur la réforme du système judiciaire, alors en débat, étaient illégales, compte tenu de ses procès en cours pour corruption. Plus récemment, elle a également exigé que le gouvernement prenne des mesures concernant la conscription des juifs ultraorthodoxes, forçant ainsi l’exécutif à appeler plusieurs milliers d’entre eux sous les drapeaux, malgré l’absence de loi valide prolongeant leur exemption.

Ben Gvir a donc demandé à Netanyahu d’examiner lors du prochain conseil des ministres les moyens d’écarter la procureure générale.

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